Un polar martiniquais qui gagne surtout pour l'incroyable galerie de personnages qui s'y déploient. L'intrigue n'est pas des plus palpitante mais l'important semble surtout pour
Raphaël Confiant d'y entretenir la vie tropicale de ses protagonistes, faite de petits boulots et de mesquinerie.
Ces gens s'y épient, s'y insultent, s'y blessent et parfois même s'y tuent. Cette diversité de sentiments est accompagnée par l'incroyable challenge que se livrent les différents groupes ethniques martiniquais :coulis, créole, békés, mulâtres,métisses, nègres-congo, tous s'attribuent des qualités et des défauts qu'évidemment tous partagent. Mais ça n'empêche pas la haine de naître de tous ces frottements sociaux, même si ce qu'on tient comme discours sur la place public se trouve passablement changé lorsque l'intimité d'une case dénude les sentiments.
Le Meurtre du Samedi-Gloria se lit comme un longue sucrerie, acide dans les immédiat, sa saveur se fait plus douce à mesure que le bonbon fond dans la bouche. On apprend de plus énormément sur la vie caraïbe et sur ses petites gens.
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