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Critique de Christophe_bj


Nicolas, le narrateur, est issu de la classe moyenne et a perdu son père très jeune. Etudiant à Sciences Po, il est ancré dans une gauche vraiment sociale qu'il estime disparue tout en détestant le Parti socialiste et les lâchetés sociales-démocrates. Il rencontre Harry, jeune homme de la classe populaire adepte des thèses de l'ultra-droite, participant actif au mouvement des gilets jaunes, qui va le fasciner et devenir son amant. ● Je dirais que les deux premiers tiers voire les trois premiers quarts du livre sont tout à fait passionnants, même si l'on y sent un peu trop l'influence de Houellebecq et si les passages théoriques abondent, pourtant pas déplaisants à lire. La relation homosexuelle des deux protagonistes permet la convergence tant redoutée entre la gauche mélenchoniste et l'extrême-droite, la première se faisant bouffer par la seconde. ● Mais même dans cette première partie du livre, le changement qui vient bouleverser les idées du narrateur n'est pas toujours très bien rendu. Il aurait fallu plus de nuances dans le récit de cette métamorphose et une progressivité mieux maîtrisée. ● Dans cette première partie, l'influence qu'a l'identitaire sur le gauchiste reste encore à peu près crédible. Mais cela se gâte après ; la vraisemblance s'effondre jusqu'à une fin catastrophique. ● Si la visée de l'auteur était de dégoûter le lecteur des thèses d'extrême-droite, je ne suis pas certain de sa réussite, car il développe beaucoup plus d'arguments favorables à ces opinions que le contraire, et ce n'est pas la fin très maladroite et grand-guigolesque qui va faire changer d'avis le lecteur. ● du côté de l'écriture, le style classique me semble en décalage avec le sujet, qui aurait demandé une écriture plus avant-gardiste et percutante. Beaucoup d'événements nouveaux sont introduits dans des phrases au plus-que-parfait de façon assez gauche.
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