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Critique de babel95


Je souhaite tout d'abord remercier les éditions Larousse ainsi que Masse Critique Babelio, pour m'avoir offert le roman The Black Box, de Michael Connelly.

Le roman débute en 1992, à Los Angeles, au cours des émeutes ayant suivi l'acquittement des policiers lors du premier procès « Rodney King ». Une jeune femme, que l'on surnommera « Blanche Neige », est retrouvée assassinée dans une ruelle. Harry Bosch, détective arrive sur les lieux, procède aux premières constatations mais l'enquête est baclée faute de temps et de moyens dans une ville sous haute tension.
Blanche Neige se nommait en réalité Anneke Jespersen, journaliste-photographe danoise, travaillant à son compte, elle venait d'arriver à Los Angeles pour couvrir les émeutes. Pourquoi a-t-elle été assassinée d'une balle dans la tête ?
Vingt ans plus tard, l'affaire n'a toujours pas été élucidée. Craignant que les médias, dans les articles consacrés aux vingt ans des émeutes, ne mettent en lumière le manque d'efficacité de la police, le supérieur de Harry Bosch lui confie, ainsi qu'à plusieurs de ses collèges, la tâche de rouvrir les dossiers non élucidés. C'est un Harry Bosch toujours aussi volontaire et intuitif qui choisit l'affaire Anneke Jespersen, souhaitant terminer une affaire à laquelle il n'a pas pu se consacrer dès le début. Il n'a, comme point de départ, que ses souvenirs, ainsi qu'une boîte d'archives qui contient tous les maigres éléments de l'enquête. Cette boîte va devenir une véritable « boîte noire », d'où le titre du roman . A la manière des boîtes noires des avions qui permettent de reconstituer les enregistrements des pilotes et les raisons d'un crash, la boîte noire de l'enquête va tout d'abord donner des indications sur l'arme du crime, son histoire, et ses différents propriétaires. de là, il va pouvoir remonter jusqu'à l'Opération Tempête du désert, découvrir un premier crime qui a conduit à la mort d'Anneke, puis poursuivre son enquête ; lorsqu'il va se mettre en danger pour démasquer les coupables, la boîte noire pourrait bien devenir une boîte en forme de cercueil.
Dès les premières lignes du roman, Michael Connelly nous plonge dans l'atmosphère des émeutes de 1992, la violence devenue incontrôlable dans une ville qui a perdu tout repère. Vingt ans après, lorsque Harry ouvre la boîte noire, Michael Connelly, nous permet de suivre pas à pas une enquête qui s'annonce presque perdue d'avance. Il dépeint des caractères complexes, celui d'Harry Bosch, hanté à jamais par la guerre du Vietnam, qui reprend goût à la vie auprès de Madeline, sa fille, une jeune ado, mais aussi la victime, Anneke, qui est omniprésente. Tout se passe comme si Harry parvenait, grâce à son travail minutieux de détective, à lui redonner vie, à donner un sens à sa vie si brève, son combat sur les lieux de guerre, sa fin tragique.
Mon verdict est sans appel : pour moi, The black box, la boîte noire, est un roman policier passionnant, dans la lignée des meilleurs romans de Michal Connelly. Toutes celles et tous ceux qui aiment Harry Bosch prendront plaisir à le retrouver, vieillissant, doutant, mal à l'aise avec les nouvelles technologies, mais fidèle à lui-même, professionnel intuitif et rigoureux qui parvient toujours à dénouer l'écheveau complexe d'une enquête. Impossible de se détacher du roman sans savoir qui est l'assassin....

Un mot sur la formule "Harrap's Yes you can"
Tout le monde connaît les Harrap's, les dictionnaires qui ont guidé nos premiers pas en anglais ! le livre fait partie de la collection Harrap's Yes you can « Lire en anglais avec la traduction des mots-clés ».
Yes you can est déjà en lui-même tout un programme ! le concept est le suivant : le livre est en VO, en anglais américain, il ne s'agit pas d'une édition abrégée, le texte est respecté. Dans la marge de droite et de gauche, on retrouve la traduction de certains mots et d'expressions qui sont surlignés dans le texte, et font l'objet d'une note.
Dans l'introduction, on nous explique :
«Nous n'avons pas cherché à vous donner une traduction littéraire de l'ouvrage et nous nous sommes parfois écartés du sens littéral pour vous fournir le sens qui convient le mieux à l'histoire. Aussi les mots sont-ils traduits dans le contexte du texte original.
Les expressions figées anglaises sont, bien entendu, rendues par une expression équivalente en français.
Les allusions à des réalités culturelles du monde anglo-saxon sont expliquées également dans la marge, pour vous aider à mieux comprendre la trame de l'histoire"
Ces notes, en particulier les notes culturelles, sont très bien faites. J'ai beaucoup aimé les traductions pleines d'humour de l'argot américain, dont les nuances sont vraiment bien rendues.
On pourrait presque comparer ce système de notes de lectures à un petit « GPS » "un aide à la lecture" comme on a déjà des aides à la conduite, qui suit le lecteur lui fournissant au fur et à mesure les indications dont il a besoin pour progresser dans sa lecture. Au début, il faut s'habituer à lire puis regarder à droite ou à gauche les explications dont on a besoin, mais c'est assez facile et ce n'est pas une gêne lorsqu'on a l'habitude de lire vite. Pour moi, qui ai lu beaucoup de romans en VO, c'est vraiment un plus, car on ne connaît pas forcément l'argot des banlieues de Los Angeles, ou le système juridique américain, et les explications nous donnent des repères dans une culture américaine si variée.
A noter, selon moi, pour profiter pleinement de Yes you can, il faut pouvoir lire l'anglais sans problème (niveau première, terminale).



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