Nuit sombre et sacrée

Comme chaque année, avec le retour de Michael (Connelly), les amateurs de romans policiers sont aux anges, et pas simplement parce que l'auteur explore les bas-fonds de Los Angeles. Cerise sur le polar, dans Nuit sombre et sacrée, ce sont deux de ses héros que Connelly associe, à savoir madame Ballard, relativement nouvelle dans sa galaxie, et l'inoxydable monsieur Bosch. A deux, c'est encore mieux, surtout qu'ils partagent un passé douloureux, un tempérament jusqu'au-boutiste et une hargne de pitbulls qui leur fait parfois franchir la ligne jaune. de manière classique, Connelly alterne les chapitres consacrés à l'une et à l'autre, puisqu'au-delà de l'enquête commune, autour d'un "Cold Case", ils poursuivent leurs propres investigations sur d'autres affaires. Aucun problème pour suivre les multiples rebondissements, l'auteur connait tous les ressorts du suspense et maîtrise le genre avec assurance. Comme d'habitude, le récit est manifestement très documenté et il serait sans doute difficile de le prendre en défaut pour une quelconque incohérence dans l'agencement des faits. Cette première collaboration entre Ballard et Bosch est une réussite. Et l'on se réjouit déjà que le prochain ouvrage de Michael Connelly les réunisse à nouveau dans The Night Fire, qui paraîtra en France l'année prochaine.
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