Nuit sombre et sacrée

« En attendant le jour » m'avait fait croire que Harry Bosch avait pris (définitivement) sa retraite et que l'inspectrice Renée Ballard l'avait remplacé comme personnage principal des romans de l'auteur. Erreur ! Dès les premières pages ici, Ballard tombe sur un individu suspect qui fouille des casiers d'archives : c'est Bosch !
Nos deux héros fraterniseront vite et s'uniront pour tenter de résoudre un « cold case ». Retour étonnant d'Harry ? Non quand on imagine son importance pour le compte en banque de Connelly ! le problème, c'est qu'ils vont continuer en parallèle leurs petites enquêtes personnelles, ce qui n'allège forcément pas le récit.
Plus embêtant : l'enquête ne démarre vraiment qu'après une centaine de pages, le temps pour Bosch de raconter à sa collègue bien des souvenirs d'enquêtes passées, de réexpliquer au lecteur le fonctionnement de la police de Los Angeles. Puis cela s'accélère de façon hyper-classique : on connaît tous les restos où Bosch et ses collègiues vont casser la croute, on connait le nom de toutes les rues par lesquelles ils passent. Harry déconne comme d'habitude en prenant des risques insensés. Il fut un temps où j'appréciais cette description méticuleuses des enquètes. Mais maintenant, il y a overdose.
Connelly est un fin cuisinier, mais il serait temps qu'il change de recette. Je doute que cela arrive un jour !