AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Lutin82


A la fin des événements de Château Noir, la Compagnie – ou ce qu'il en reste, décide de la jouer sioux et de mener une exfiltration loin des conflits contre les rebelles – ou ce qu'il en reste. En sus, elle se trouvait prise dans les feux croisés ou directs des Asservis – ou ce qu'il… La zone n'était pas des plus prometteuses en terme de longévité et leur conscience les tiraillait « sévèrement », même si tout est largement relatif dans cette contrée.

Sept années ont passé, la Compagnie Noire s'est réfugiée dans la Plaine de la Terreur, avec Chérie. Cette dernière est devenue une belle jeune femme, toujours muette mais capable de communiquer parfaitement ses points de vue, ses ordres et ses émotions en langage de signes (et par ses regard). Il est bon de noter que son champ de nul s'accroit de plus en plus les années passant, neutralisant les pouvoirs magiques des sorciers de la Compagnie (Silence, Qu'un Oeil et Gobelin).

La Dame, elle ne s'est pas laissée prendre dans cette torpeur bizarre, mais avant d'achever sa campagne et sa main mise sur tout l'Empire, elle doit renverser la Rose Blanche.

Le salut passe forcément par un affrontement brutal des forces et des dames en présence. Mais la Compagnie Noire et les quelques alliés de la Rose Blanche ne feront pas du tout le poids, à moins qu'elle ne rentre en possession d'un élément déterminant qui fera irrémédiablement pencher la balance dans son camp. C'est Toubib et ses comparses qui s'y collent avec l'aide d'un nouveau venu Traqueur et son chien.

La structure narrative alterne entre les annales proprement dites tenues par le médecin, et des lettres-colis racontant l'histoire d'un certain Bozman, un antiquaire dont les agissements nous apparaissent rapidement suspects, datant d'un siècle environ. La relation avec la guerre Dame vs Rose Blanche nous échappe, mais impossible d'écarter ces derniers, car l'importance de cette partie suinte par toutes les fibres des parchemins. Les textes tiennent aussi bien de la biographie que du récit d'espionnage, et méritent une enquête sérieuse… et périlleuse.

Nos personnages familiers sont égaux à eux-mêmes, et c'est un véritable plaisir de les revoir.

La Rose Blanche est vraiment intéressante, même si La Dame avec sa panoplie tout en charme et en nuance lui vole la vedette. Il n'est guère étonnant que Toubib ait éprouvé un tendre sentiment quelques années auparavant. D'ailleurs, la flamme et la fascination ne sont pas éteintes, et il suffit de quelques rappels pour que l'étincelle jaillisse. Cette petite touche sentimentale apporte une petite douceur bienvenue, et quand l'écriture et la construction sont au diapason ce n'est que du bonheur!

La Rose Blanche est un roman de dark fantasy qui alterne deux récits, dont l'énigmatique biographie d'un antiquaire. L'action est au rendrez-vous notamment avec des batailles d'envergure, des sortilèges spectaculaires; alliée à un sentiment d'urgence et de danger qui accroche le lecteur jusqu'à la dernière page. Les personnages auxquels nous sommes attachés sont présents, et toujours aussi dingues, mais c'est la Dame elle-même qui renouvelle l'intérêt du lecteur. Intrigue et narration au service du suspens et de l'émotion : un régal!

Critique plus complète sur mon blog
Lien : https://albdoblog.com/2017/1..
Commenter  J’apprécie          100



Ont apprécié cette critique (9)voir plus




{* *}