AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de RosenDero


Dans une maison à l'orée d'un bois, un bébé est victime d'un crime atroce. Un individu l'a affreusement mutilé, mordu aux joues et à l'épaule. L'enfant ne survivra pas, et le criminel sera vite rattrapé et jugé.

Le procès du cochon est un court texte de fiction basé sur la pratique (anecdotique mais non moins réelle) du jugement des animaux homicides, en France, au moyen-âge notamment (on connaissait le porc régicide ayant changé l'Histoire de France, ici l'idée de départ vient d'un procès fait à une truie au XIVe pour avoir agressé un enfant).
Si le propos de cette pratique peut entraîner de long et intéressants débats, le texte présenté ici ne cherche pas à le faire, ni à nous informer sur le sujet. Il s'agit plutôt d'un exercice de style partant de cette idée. Un exercice qui fonctionne très bien avec une plume agréable, surtout une partie initiale où le suspect n'est pas nommé et où le doute plane quant à sa nature. J'avoue avoir trouvé cela bien réalisé et plaisant (homme ou animal ?). Malheureusement, le terre à terre revient rapidement et on ne retrouve rien de plus qu'un simulacre de procès, expédié, durant lequel l'accusé ne parle pas, et où les maladroites tentatives de défense ne font pas le poids face à la peine capitale... n'est pas Badinter qui veut.
Vient enfin l'exécution, qui s'articule autour de personnages "divers" (le bourreau, un maton, le légiste... exercice de style encore ?) pour un final sans surprise.
Exit la religion, pourtant souvent étroitement associée à ce type de pratiques et jugements. Dommage.

Le bilan est donc mitigé sur l'intérêt du texte. Beaucoup de bruit pour rien dirai-je. S'il est toujours intéressant de faire connaître une pratique certainement oubliée, mieux vaut aller voir du côté de Michel Pastoureau pour plus d'infos. le texte reste assez peu mémorable, très perfectible (on a du mal à se représenter le contexte, tant des éléments d'époques diverses se mêlent) mais d'une écriture toutefois plaisante.

Merci aux éditions Grasset et à Babelio pour cette Masse Critique (reçue tardivement ^^).
Commenter  J’apprécie          330



Ont apprécié cette critique (31)voir plus




{* *}