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Citations sur Le procès du cochon (54)

Regardez encore mon client. Regardez ses dents, ses oreilles. Oui, il pue. Non, il ne parle pas. Enfin bon, vous le voyez comme moi. Je vous mets au défi de trouver en lui de la responsabilité. Je vous mets au défi de le juger comme un homme.
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Ce n’était pas un crime, c’était un accident. Les accidents sont terribles mais la justice ne doit pas s’en mêler.
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On s’appuie les uns sur les autres, non pour se soulever mais pour se crever lentement, comme on dégonfle un ballon. On contrarie déjà les solitudes. Si les hommes n’arrivent pas à marcher sur le même trottoir sans se bousculer, comment pourraient-ils vivre ensemble sans se battre ?
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C’est un maniaque. S’il y songe, Jean a un peu peur de lui. Antoine couve une folie amère, une rage, une faux qui, frustrée de ne jamais s’abattre, pourrait frapper par surprise.
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De tous les criminels qu’il avait rencontrés, celui-là était le plus atypique. Il grognait comme une bête et ne vous regardait jamais dans les yeux. Aussi mystérieux qu’insipide. C’était un mur.
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Dans le voisinage, on ne lui serre pas la main. Il y a une superstition à ce sujet. Avant d'être un homme, Jean est un bourreau. Il n'est pas question, alors, de passer sans trace. Des fonctions comme celle-là laissent des empreintes. On est souillé. On promène avec soi les perles de la mort.
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« Voilà les preuves : le croqueur a été trouvé dans les bois, juste à côté de la maison. Du sang coulait encore à la lisière de ses gencives. Quand on l’a arrêté, il n’a montré aucune résistance, il avait les yeux vides. Il ne s’est pas révolté. » (p. 30)
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Certains cris tranchent le monde.
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Il s'est habitué aux petites cruautés. Son corps s'est fermé aux blessures. Qu'est-ce qu'une cicatrice supplémentaire si personne ne la regarde ?
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Il arriva devant une petite maison blanche. Dans le jardin, l’herbe était longue et souple. Il s’allongea lentement. Il resta ainsi un bon moment, faisant briller ses paupières, le cuir de son ventre, aux rayons forts du soleil. Personne ne le chassa.
Il se calma peu à peu. Ses veines, alors si saillantes, vinrent s’enfouir sous la peau détendue. Il s’endormit un instant. Puis, entièrement délassé, il entreprit de faire le tour de la propriété. Une femme chantait à l’intérieur. Un air paisible, de ceux qu’on siffle en travaillant. Aucune silhouette en vue. Il poursuivit sa ronde.
Là-bas, devant la porte, dans un couffin en osier, un bébé gazouillait à l’ombre. Il s’approcha. Il n’avait jamais vu d’aussi près un si jeune enfant. Il aperçut les joues roses, les bras nus et replets. Leurs regards se croisèrent. Au loin, on entendait quelques oiseaux piauler. Le temps semblait se suspendre.
Il se pencha sur le couffin, sentit la peau d’abord, le savon et les huiles, puis il mordit avec force, la joue, l’épaule. 
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