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Critique de malo87


Ce premier tome de la trilogie du Maître du temps portait de nombreuses promesses :

- le concept de base était original : l'univers dans lequel se déroule l'histoire n'a pas été envahi par le mal mais au contraire par le bien, ici nommé L'ordre (par opposition au chaos). le chaos souhaite donc revenir et il le faut car un certain équilibre entre ces deux forces opposées est nécessaire.

- le héros était censé être le méchant : ce n'est pas en soi une idée si originale puisque de nombreux cycles de fantasy ont surfé sur cette vague et il suffit de regarder le paysage de la fantasy actuel pour constater que ce procédé littéraire est toujours à la mode (je pense notamment au Prince écorché de Mark Lawrence édité en France chez Bragelonne). Cependant, quand c'est bien fait, ça fait toujours son petit effet (Par exemple dans Gagner la guerre de Jean-Philippe Jaworsky). Je pense d'ailleurs que ce qui fait un bon roman de fantasy, c'est la qualité de son méchant.

Malgré cela, j'ai été plutôt déçue par ce livre. Tout d'abord parce que le style de l'auteur ne m'a pas séduite. Ensuite j'ai trouvé qu'il ne se passait pas grand-chose dans ce roman qui est certes, très court. Mais surtout, j'ai été déçue par les personnages qui manquent cruellement de profondeur !

Prenons notre héros, Tarod : l'auteur fait tout son possible pour le décrire comme ténébreux mais ce n'est absolument pas le cas car on se rend rapidement compte que s'il est du côté du chaos, c'est avant tout parce qu'il n'a pas le choix. En soi, le fait qu'il ne soit pas ténébreux n'est pas grave (d'ailleurs je déteste ce terme et je trouve qu'il s'agit là d'un cliché surexploité) car l'auteur aurait ainsi pu donner à ce personnage une dimension tragique : il est tiraillé entre le bien et le mal. Mais la subtilité n'est pas là et cela ne fonctionne pas.

Le pari aurait pu être réussi avec Keridil, le meilleur ami de Tarod, lui aussi tiraillé par la décision qu'il doit prendre à propos de son ami d'enfance… mais tout est gâché par la motivation première de cet individu : la jalousie.

Et que dire de Sashka, très rapidement fiancée à Tarod ? Tout de suite présentée comme arrogante et ambitieuse, on se demande bien ce que Tarod fait avec elle, et le lecteur ne s'étonnera pas du dénouement de cette histoire d'amour quand la chance de Tarod tournera.

Quant à Yandros, le chaos, alors là… Ce personnage divin aurait dû être le plus intéressant, le plus mystérieux, le plus fascinant, le plus complexe… et pourtant lors des deux confrontations avec Tarod, il en devient presque absurde tant sa conception des choses est simpliste. Et il ne suffit pas de faire porter à un personnage un sourire cruel pour que le lecteur le craigne…

Bref, j'ai trouvé ce roman trop simple alors qu'il avait un potentiel intéressant. Je vais tout de même lire la suite car j'ai eu la trilogie en numérique à 3 € avec l'opération 300k de Bragelonne… J'espère que les évènements qu'a vécus Tarod dans ce premier opus lui apporteront un peu de substance.
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