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Critique de gill


On avait fini par croire que, comme son "commandant" de héros, il était éternel.
Henri Verne nous a quitté l'été dernier, après avoir empli plus d'un siècle d'aventures écrites et vécues, réelles ou fantasmées.
Car, comme Jean Ray qu'il nous fit découvrir, Henri Vernes se voulait être un aventurier.
Mais où commence la légende, où finit la réalité.
Comme dans bon nombre de ses romans, un brouillard épais estompe la frontière entre les deux.
Henri Verne nous a laissé dans cet album, "les 100 démons de l'Ombre jaune" un dernier petit mot en guise d'adieu.
C'est que cet album de bande-dessinée est à la fois une fin et un recommencement.
Il est d'abord un retour au source par rapport aux adaptations précédentes qui étaient loin d'être convaincantes pour un fan de la première heure, ou de la deuxième tel que moi.
Mais l'on sent pourtant ici à quelques détails qu'un chapitre vient de se refermer définitivement.
Bill Ballantine, tout pâle, un peu barbouillé avant un premier saut en parachute, voilà qui a de quoi étonner !
Une première aventure qui commencerait sans l'entendre râler après la faculté du "commandant" de venir s'empêtrer dans le danger et les embrouilles, voilà qui a de quoi rendre perplexe !
Ceci étant dit, le scénario est bien dans la veine.
Le dessin, très modernisé, est splendide.
Le découpage et la colorisation, judicieusement assortis, ajoutent à la fluidité et à la rapidité du récit.
Pourtant ce dernier est teinté d'une sorte de violence dont on n'avait pas l'habitude, et qui éloigne la série du roman populaire dont elle issue.
Cet album est donc un peu déconcertant mais assez réussi.
La bande-dessinée est un habit qui colle bien aux aventures de Bob Morane.
De nombreux dessinateurs et quelques scénaristes se sont frottés au mythe avec plus ou moins de réussite.
Quelques uns des nombreux albums, comme pour les romans d'ailleurs, sont incontournables.
"Les bulles de l'Ombre jaune", de ceux-là, est peut-être le plus remarquable.
Car plus encore que dans "les sortilèges de l'Ombre jaune" auquel il donne suite, le style et la manière de William Vance y font sensation, collent au récit comme une deuxième peau.
Pour en revenir à cet album, "les 100 démons de l'Ombre jaune", il est donc assez réussi et agréable à lire.
Il est une bonne surprise après le gâchis entamé avec "renaissance" qui m'avait littéralement sidéré.
Et puis, l'album m'a été offert pour Noël par la même personne qui, il y a près de cinquante ans, m'avait ouvert, avec un petit roman à la couverture chatoyante -"le tigre des lagunes"-, les portes de l'imaginaire d'Henri Verne.
Merci tonton !
Voilà qui ne nous rajeunit pas ...

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