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Critique de enkidu_


Ouvrage dense de sens comme Henry Corbin sait les produire, dans cette pléthore de sujets abordés, on a, par exemple, le rapport "phénoménologique" entre lumière et couleur qui est un parallèle de celle entre Seigneur et serviteur (rabb et marbûb), c'est-à-dire que comme la lumière manifeste la couleur, la couleur aussi existencie la lumière ; de même, comme la créature ne peut être sans Dieu, Dieu ne peut Se connaître sans la créature - c'est une dialectique d'existenciation mutuelle, selon un hadîth, Dieu était un Trésor caché "qui voulu Se connaître", et la création perpétuelle n'est qu'un dialogue de Lui à Lui-même et nous, êtres, sommes des reflets de Ses attributs, des miroirs où Il épanche Ses opérations divines.

Puis, dans une étude de l'oeuvre de l'akbarien Hayder Amôli, nous avons une intéressante étude sur la Science des lettres et nombres en Islam, et comme "l'alphabet arithmosophique" connecte le Livre divin avec un autre Livre de Dieu - celui du cosmos, des correspondances spirituelles entre le microcosme et macrocosme que les mystiques des grandes traditions spirituelles n'ont que trop rarement manquées.

La suite de l'ouvrage tourne autour de la thématique du Temple, qui serait trop long à synthétiser ici, mais des discussions sur les Sabéens (on comprend alors le "fétichisme" pour les astres qu'on leur prête traditionnellement, les étoiles étant, comme chez Platon, les corbillards des âmes béatifiques) jusqu'à celle sur le St Graal, c'est une géographie de la théosophie universelle qui nous est déployée ici.
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