Adapter
John Steinbeck en bande-dessinée, voilà bien un exercice périlleux. Jean-Luc Cornette a choisi de limiter au maximum l'usage des mots, et c'est une très bonne idée, il ne se pose pas en concurrence avec le roman, c'est autre chose, c'est de la bande dessinée à l'état pur, juste, élégante. Il ne s'éternise pas sur le pathos de l'histoire, ce qui, au vu de ce récit, était un écueil à éviter absolument. le dessin porte l'histoire, les couleurs sont lumineuses, intenses, le trait hachuré apporte une densité à l'ambiance, plus marqué dans les moments de tensions. Et surtout, le rapprochement entre Steinbeck et Botticelli est d'une grande finesse, d'une subtilité gracieuse et forte. Ce n'est pas du Steinbeck, et c'est pourtant très réussi.
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