La couverture du livre fait immanquablement penser à un tableau de
René Magritte et l'écriture de
Julio Cortázar pourrait s'approcher de l'écriture surréaliste si l'on cherchait à établir une parenté.
Bien sûr, comme
Cortázar est argentin, on chercherait bien aussi du côté du réalisme magique cher aux écrivains d'Amérique du Sud.
Cet opus nous livre cinq nouvelles qui paraissent parfois étranges mais sont toutes reliées, à mon sens, à l'introspection des êtres.
La première, au titre évocateur porte le nom de: lettres à maman. Un couple d'origine argentin vit à Paris une vie ordinaire lorsque
Cortázar nous fait comprendre tout le mystère, les non-dits de la construction de ce couple et de son fonctionnement. La femme était la fiancée du frère du mari. L'arme secrète, ici pourrait être le silence qui va détruire progressivement ce couple.
Une autre nouvelle, très déstabilisante pour le lecteur teur est celle de bons et loyaux services où une femme de ménage est payée pour garder des chiens dans une fête déjantée.
La nouvelle la plus longue, est celle de
l'homme à l'affût, l'histoire d'un critique de jazz lié à un saxophoniste qui voit et comprend des choses que les autres ne perçoivent pas.
Au total, un livre qui se lit bien, qui nous laisse peut-être un peu sur notre faim surtout si on n'a jamais lu cet auteur.
Peut-être faut-il commencer par un autre titre ?