Ne perdez pas votre vie à vouloir la gagner.
Je dépense donc je suis. Ceci est à comprendre dans les deux sens du verbe « dépenser » : vider son porte-monnaie et ne plus trop penser.
Notez que les deux premiers modèles sont des utopies qui relèvent d'un optimisme béat. Ils ont d'ailleurs plusieurs points communs :
* les deux croient en la bonté naturelle de l'homme.
* les deux veulent moins d'état, voire l'extinction finale du pouvoir étatique jugé inutile et néfaste.
* les deux sont des matérialismes : le communisme se veut un « matérialisme dialectique » alors que le capitalisme encourage un matérialisme crasse, qui est un simple attachement aux biens matériels. Pour ces deux modèles, le bonheur de l'homme équivaut à l'assouvissement de ses besoins matériels.
Quand au troisième modèle, le libéralisme social, il part d'un pessimisme lucide : l'être humain doit être « cadré » et c'est en travaillant sur lui-même, dans l'espace de liberté qui lui garantit l'État, qu'il se perfectionnera.
=> Vous avez choisi le premier modèle :
Aïe ! Vous avez opté pour un modèle marxiste-léniniste ou communiste, qui a fait faillite au cours du XXe siècle. En réalité, l'État ne s'est pas éteint dans une communauté idyllique et sans classes. La « dictature du prolétariat » a donné naissance à une nouvelle classe dominante, la « bourgeoisie rouge » de la Nomenklatura. Elle a brimé les libertés en envoyant les dissidents au goulag et le système a implosé en 1989 avec la chute du mur de Berlin
=> Vous avez choisi le deuxième modèle :
Aïe encore ! Vous plébiscitez le capitalisme néolibéral qui nous a conduits à la crise et nous fait foncer droit dans le mur en accroissant le chômage et en détruisant l'environnement. Pour surnager (mais jusqu'à quand ?), ce système a dû se renier et faire piteusement appel à l'État, donc aux contribuables, afin de renflouer ses caisses.