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Critique de LinaVanBeck


C'est la première oeuvre de Cécile Coulon que je lis. J'ai entendu une interview intéressante à son sujet et je me suis laissée séduire par son franc parler. J'ai donc acheté cette oeuvre, très curieuse : Qui est cette jeune femme qui a déjà de nombreux romans derrière elle ? Comment ai-je pu passer à côté ?
Donc nous y voilà... C'est la première fois que je me permets de poster une critique sur une oeuvre. Et si j'en suis là c'est que c'est aussi la première fois que je suis autant déçue par un roman ! Si déçue que cela relève pour moi d'une mauvaise blague. Donc je souhaite partager.

Je ne suis pas critique donc je serai certainement maladroite et imprécise, veuillez m'en excuser... J'ai tout simplement eu la sale sensation qu'on me prenait pour une imbécile. Les personnages sont creux, leur portrait incohérent : Angelin est tantôt comparé au cousin d'Aimée : beau et solide donc ? Puis plus tard, il est dépeint comme un jeune homme frêle et maigre, une sorte de lutin malfaisant et ce n'est qu'un maigre exemple. Ce changement de regard pourrait s'expliquer mais ce n'est pas le cas et du coup la profondeur se débande. Les personnages donnent l'impression d'un catalogue de stéréotypes qui se veulent certainement subversifs en ce qui concerne la relation d'Aimée et d'Emeline. Mais c'est encore un loupé. Ça ne prend pas. Pourtant je me suis accrochée, j'ai attendu que les traits des personnages se sculptent plus profondément, que l'auteur s'empare de ces archétypes pour les faire voler en éclat, qu'elle nous surprenne avec une psychologie inattendue et singulière. Résultat : le néant.

Les descriptions sont redondantes et à la fois inconsistantes. Elles n'ont rien apportées à l'atmosphère que j'ai tenté de peindre en moi page après page. Certaines métaphores viennent encombrer la lecture, les images qu'elles évoquent n'apportent rien non plus, l'étincelle ne se fait pas dans la tête du lecteur et je les trouve parfois même gênantes tant elles me semblent ridicules (faire des métaphores pour faire des métaphores. Pour combler le vide en somme.)
Puis, il y a les redites et les répétitions du vocabulaire d'une ligne à l'autre, qui ont entravé ma lecture, résultat : je n'ai pas pu me laisser embarquer, j'ai plutôt lutté contre les difficultés de l'auteure à écrire quelque chose. J'ai lu des mots, compris l'ambiance générale, espéré une fin qui aurait pu sauver tout le reste, mais rien. Jusqu'à la dernière page j'ai cru à une farce intelligente. J'ai pensé qu'elle allait nous révéler quelque chose de tellement fou, tordu que cela aurait justifié le manque de substance tout au long du roman. Mais la fin m'a seulement laissée en colère. Vraiment. J'ai lu 300 pages pour RIEN. C'est la première fois que ça m'arrive et c'est troublant je dois dire !

Alors je reste perplexe quant à la réussite de cette auteure. Je m'interroge. Car j'ai trouvé ça scolaire et superficiel puis, tout simplement rien ne tient debout, tout semble absurde et les coutures sont trop grossières. J'ai même songé dès les premières pages que Mme Bovary se voyait là maladroitement plagiée.

Je vais lire le premier Roman qu'elle a écrit car je suppose qu'un raté arrive à tout le monde. Mais tout de même, avant d'être éditée, cette oeuvre a dû être lue ? Je suis étonnée. Bien sûre ce n'est que mon avis mais je suis outrée. D'autant plus quand on regarde le prix de l'oeuvre. C'est un peu trivial et je n'en aurais pas fait cas dans d'autres conditions. Mais là, pour moi, cela relève d'une arnaque. Alors j'ose espérer que ce roman n'est pas révélateur du véritable potentiel de Cécile Coulon et qu'il n'a été permis seulement parce qu'elle a fait « ses preuves » dans ses précédents romans.
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