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Critique de Camille-Gqr


De Pierre et d'Os est un récit de Bérengère Cournut.
On parcours l'histoire d'Uqsuralik depuis son enfance et le moment ou elle s'est retrouvée livrée à elle-même face la vie qui l'attend. L'histoire se déroule en Arctique et aborde des thématiques telles que la maternité, la transmission, la famille, les rites, les tabous et le chamanisme, …
Parfois le récit m'a semblé surréaliste mais j'imagine que c'est normal car j'y suis rentrée sans ne rien y connaître à la culture Inuit, les légendes et les rites qui s'y rapportent.
J'ai été frustrée au début de ma lecture, n'ayant pas vu d'avis au préalable, j'ai eu du mal à continuer parce qu'une scène est particulièrement choquante dans les 1ère pages mais finalement en refermant la 4ème de couverture, on se dit que c'est la vie qui est ainsi faite, rude, comme s'il fallait faire avec.
J'ai pas trop kiffé la vision de la maternité, comme si cela était un but, une motivation, un besoin presque et par ailleurs Uqsuralik est une femme forte, battante, qui en a dans le bagage, qui se débrouille toute seule ou en tout cas sans être dépendante d'un homme. C'est finalement un joli mélange entre tradition et progrès, en tout cas c'est l'interprétation que j'en fais à travers ma vision des choses plutôt occidentale.
Le récit est écrit en « Je », je ne sait pas ce qui à motivé ce choix mais cela ne m'a pas aidé à m'identifier au personnage principal aux moeurs et à la culture bien trop éloignés des miennes que pour les comprendre et en parler davantage sans être maladroite.
Dans le récit ça et là, on peut lire des chants qui sont parfois riches de sens et à d'autres moments, je ne les comprenais pas forcément. Ils permettent néanmoins d'alléger l'histoire et c'est une façon il me semble au sein même de la culture Inuit de transmettre.
Le plus transcendant pour moi est la culture de l'essentiel, le quotidien des Inuits ne semble que perturbé par les préoccupations de l'instant présent et de la survie et ça c'est extrêmement rafraichissant mais ça rend aussi la description très répétitive. Les mêmes actions sont souvent opérées, on constate juste sur une temporalité très longue que l'environnement et ce qu'il a à offrir change à cause du passage des hommes à travers les générations.
Enfin, l'exposition de la pratique de la chasse et la pêche qui est tout à fait différente qu'au sein de la culture occidentale actuelle rend la pratique normale, acceptable et nécessaire, là ou pour ma part elle est intolérable chez nous.
Je pense que même si ce bouquin n'était pas fait pour moi, parce que j'ai parfois le sentiment de passer à côté de l'essence du récit, il pourrait plaire aux anthropologues dans l'âme.
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