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Critique de Denis_76


J'aime beaucoup cet essai, car Socrate cerne les éléments de la "définition".
Dans les années moins 385, Platon écrit beaucoup de ses oeuvres majeures, dont Ménon.
Celui-ci demande à Socrate : la vertu peut-elle s'enseigner ?
Ce dernier lui rétorque : mais qu'est ce que la vertu ?
Sans la définir, Socrate donne les qualité de ce concept : justice, tempérance, piété, sagesse.
Alors Ménon dit que ça dépend si l'on a affaire à un homme ou une femme, un enfant, un esclave.
Socrate répond qu'une définition est unique et générale, et qu'elle a aussi des limites, comme une figure.
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Ce qui m'a personnellement fait progresser, dans l'écriture, est la théorie des "Patates à Durand", jeu de mot entre cette liane de la Réunion ou endroits tropicaux d'une part, et, d'autre part, les figures ovales en forme de patates que notre formateur Dominique Durand dessinait au tableau pour y inscrire des concepts. le placement et "les intersections" de ces patates sont stratégiques, et permettent d'avancer dans nos réflexions.

Bref....
Socrate rapproche la vertu des qualités de l'âme.
Et, grâce à un esclave qu'il interroge sur les carrés (c'est un passage saoulant ) Socrate sort la théorie de la réminiscence : l'esclave n'a pas de connaissances géométriques, mais son âme, si : dans un ancien corps, il a pu être savant.
Bon, Socrate pense comme nous, ma femme et moi-même.
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Mais aussi, je pense que, Socrate décortiquant bien sa maïeutique, l'esclave aurait pu, par une belle réflexion, arriver au résultat attendu.
A propose de la maïeutique, Ménon trouve que Socrate agit comme un poisson torpille qui, par sa décharge, engourdit l'esprit.. ( et donc fait accepter n'importe quoi ) !
Anytos est énervé par ces questions de forme maïeutique, à tel point qu'en moins 399, il votera la mort de Socrate.
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Ensuite, Ménon et Socrate cherchent des enseignants de vertu. A part les sophistes sulfureux, il n'y en a pas, à l'inverse de la science, qui a ses maîtres.
Donc, les grands hommes politiques qui ont cet art de la vertu ne l'ont pas appris, ce sont les dieux qui leur ont donné, d'après Socrate, car les enfants des " hommes politiques justes" comme Thémistocle, ont appris à tirer à l'arc et monter à cheval, mais n'ont pas la vertu.
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Contrairement à Socrate, je dis que la vertu telle qu'il la conçoit, s'apprend, mais il faut du temps, beaucoup de temps.... Et c'est moins motivant que de tirer à l'arc ou monter à cheval : )
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Enfin, Socrate fait admettre Ménon que la vertu est "utile", comme la santé, ou la science, car grâce à la sagesse, elle déclame des "opinions vraies" qui permettent aux gens et aux hommes politiques de faire des actions justes.
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Vous savez que je vais mettre mon grain de sel :
en cette période présentement troublée, on aurait besoin d'hommes politiques vertueux, même si :

https://www.paroles.net/guy-beart/paroles-la-verite

... à l'image de Socrate et d'autres....
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