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Critique de Lali


Si un jour le Mozambique adoptait l'anglais comme langue officielle à la place du portugais comme il en est question en ce moment, je ne crois pas que l'écrivain Mia Couto ferait partie de ceux qui adopteraient celle-ci au détriment de sa langue maternelle qu'il a réinventée de si belle façon qu'il a créé une langue bien à lui faite de mots inventés à partir du portugais. Cela s'ajoute à ses talents de conteur que j'ai eu un bonheur fou à découvrir au fil de Chronique des jours de cendre, de Tombe, tombe, au fond de l'eau, de Terre somnambule et des Baleines de Quissico.

Le fil des missangas, son plus récent titre paru en français, réunit des nouvelles qui mettent en scène des personnages qui tentent tous de s'échapper du réel à leur manière, parce que vivre est trop difficile, vivre fait trop mal. Souvent. Surtout pour les femmes, les miséreux, les mal partis. Parfois, rêver (leur) suffit. Mais pas toujours. Pour ceux-là, il faudra agir, poser parfois le geste irréparable pour voir enfin la lumière.

Le fil des missangas, c'est une galerie de personnages avec lesquels nous faisons connaissance le temps d'un épisode déterminant, le temps d'une nouvelle brève. Notamment, L'enfant qui écrivait des vers, un des plus beaux personnages de ce recueil inoubliable, qu'on veut faire soigner parce qu'il n'est pas normal d'écrire des vers quand on est issu d'un milieu non intellectuel.

Le fil des missangas, un recueil tel un collier fait de ces perles de verre appelées missangas qu'on enfile patiemment, et dont vous pouvez lire les premières pages ici.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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