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Critique de gavarneur


La face nord de l'Aiguille du Midi domine, avec son rocher raide et glacé, la ville de Chamonix. L'aiguille est aussi un extraordinaire belvédère sur le massif du Mont-Blanc et sur toute la plus haute partie de l'arc alpin. C'est surtout grâce au téléphérique qui rend ce belvédère accessible qu'elle est aujourd'hui très connue et fréquentée.
Agnès Couzy s'intéresse surtout au téléphérique actuel et à celui qui l'a précédé. Elle nous raconte les projets, l'ardeur des promoteurs, le dévouement des ouvriers qui ont permis de le construire, dans le vent et le froid, avec une audace qui rendrait malades les actuels responsables de sécurité en entreprise. Près de la moitié du volume est consacrée à la construction, dont le premier objectif était d'amener par tronçons successifs les touristes jusqu'au sommet du Mont-Blanc. On y apprend par exemple comment le gouvernement de Vichy l'a fortement subventionnée, pour soutenir l'emploi dans la vallée, comment le tronçon qui traverse la Vallée Blanche jusqu'à la frontière italienne a été exploité pendant des années sans la moindre autorisation administrative. Cette longue histoire est entrecoupée de courts chapitres anecdotiques ou consacrés aux héros de cette aventure, et se lit facilement et avec un intérêt soutenu. Surtout, les très nombreuses photos et reproductions de documents anciens, vraiment magnifiques, font de ce livre un bel ouvrage à feuilleter.
Un chapitre plus classique est consacré à la conquête de l'aiguille et de toutes ses faces et recoins. Il commence par le versant sud-est dont les premiers ascensionnistes doutaient qu'elle soit de nouveau parcourue, et qui est aujourd'hui une course facile. le téléphérique a rendu populaire la face Sud, d'accès facile et dont Gaston Rebuffat a trouvé la première faiblesse, il facilite aussi la descente après une difficile montée de 1200 m par un nombreux éperons et couloirs de la face nord. Tout cela est relaté de façon vivante, mais plutôt à l'usage des amateurs de montagne.
La Vallée Blanche fait l'objet du dernier chapitre, qui raconte l'introduction du ski au-dessus de Chamonix, et incite tous les skieurs à profiter d'un cadre absolument unique pour des moments de plaisir sportif et visuel.
J'ai trouvé ce livre de 2003 dans une solderie, il méritait mieux. Comme un premier regard me l'avait indiqué, il vaut déjà pour les belles photos de montagne, mais le récit bien mené de la construction du téléphérique m'a révélé une belle aventure humaine.
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