AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Erveine


Il y a beaucoup de charme et d'élégance dans cette écriture de Benedetta Craveri pour nous présenter Les Derniers Libertins de cette période tout juste, avant révolutionnaire. J'ai bien eu raison de ne pas me formaliser sur le terme de libertinage qui est ici beaucoup plus explicite d'un point de vue historique sur la notion de l'amour et de la liberté, tandis que les unions maritales sont de convenance. C'est ainsi qu'à travers la destinée de ces sept personnages, tous bien nés et donc de haut lignage aristocratique, nous découvrons des hommes habités par des notions de fierté, de courage, d'honneur et d'esprit, et dont l'art de conquérir le monde, mais aussi le coeur des femmes, les amène à faire des choix stratégiques, souvent irrémédiables. Ainsi les doutes du Chevalier, puis marquis de Boufflers, qui accepte un poste de gouverneur au Sénégal afin de pouvoir conduire à l'autel Mme de Sabran sans faillir à son rang, lequel gouverneur est confronté au fin fond de l'Afrique à la traite des noirs et à sa conscience en tant qu'homme :
« Je commence à voir qu'il y a dans le fond du coeur de l'homme un germe d'aversion pour tout ce qui n'est pas lui, qui le rend ennemi du bien général, parce qu'il trouve la part qu'il lui revient toujours trop petite… » P.274.
Commenter  J’apprécie          640



Ont apprécié cette critique (61)voir plus




{* *}