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Critique de Pavlik


Lorsque l'on aime le film il est difficile de rentrer dans le roman sans faire la comparaison entre les deux. Personnellement, je trouve que Spielberg a su en conserver l'esprit mais en lissant certains aspects, en le rendant plus spectaculaire, visuellement parlant. Certains personnages n'ont pas tout à fait la même personnalité d'une oeuvre à l'autre, principalement John Hammond. Et puis les deux fins sont assez différentes, et un élément majeur pour le suspens du livre n'a pas été retenu par le scénario du film.

Pour ce qui est du roman en lui-même, il est évident que M. Crichton sait y faire pour happer le lecteur et l'embarquer dans son Parc Jurassique, en compagnie d'Alan Grant (paléontologue), Ellie Slatter (paléobotaniste) et Ian Malcolm (mathématicien). La construction du récit, en chapitre courts agrémentés de cliffhangers, le choix du lieu, une île isolée au large du Costa Rica, la tempête qui menace, l'électricité et les téléphones hors service...Tout est pensé pour faire de cette histoire un thriller efficace.

Vu que Crichton est un pro de la documentation, et qu'il apprécie les sciences, l'explication de la façon dont s'y prend l'équipe de Hammond pour "ressusciter" certaines espèces de dinosaure est crédible, même si, évidemment, elle ne tient pas la route dans la réalité (à supposer que vous ayez la chance de trouver un moustique du crétacé parfaitement conservé dans l'ambre, avec du sang de dinosaure dans l'estomac...dites vous bien que, comme nous, le moustique digère).

L'opposition entre Ian Malcolm et Hammond, qui incarnent chacun deux visions de la science et, au-delà, deux conceptions du monde est très intéressante, elle est le moteur principale des réflexions amenées par le récit.

Bref, globalement j'ai apprécié, mais, hormis pour les carnivores, raptors en tête, je trouve que les herbivores manquent singulièrement de présence, et moi les discriminations entre amateurs de protéines et fans de tofu, j'aime pas ça. Ne me faite pas croire qu'un tricératops en colère n'est pas une menace crédible.
Et puis, sans vouloir trop spoiler, la possibilité que des raptors puissent gagner le continent, qui constitue une sorte de compte à rebours et pousse le héros à se dépasser pour éviter le pire (c'est ça l'élément majeur absent du film) n'est pas suffisamment exploitée, on a vite tendance à l'oublier.
Enfin, je trouve dommage qu'il faille attendre la fin du livre pour que l'auteur commence à vraiment imaginer ce qu'auraient pu être les comportements de dinosaures vivants. C'est curieux de la part d'un auteur qui semble aimer la spéculation scientifique. Il se rattrape un peu avec les raptors, les vrais stars de ce livre.
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