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Noorwood, banlieue industrielle de Londres, 1979. Trois filles, la narratrice - Yamaye - antillaise comme son amie Asase et une irlandaise - Rumer - oublient la cité-cimetière et ses tours lugubres, le travail à l'usine, le temps du week-end pour se rendre le samedi soir à "La Crypte", un club underground où la musique pulse à fond.

C'est là que la diaspora jamaicaine afflue, on danse, les corps se frôlent, on parle politique et des abus policiers.

Yamaye vit avec son père, Irving, un homme violent qui répare des voitures, sa mère MUMA serait rentrée au pays lorsqu'elle avait 4 ans, elle est présumée morte et Yamaye communique avec son esprit. Ce récit parle des croyances surnaturelles du peuple antillais, ce que l'on nomme l'"obeah".

Yamaye va rencontre l'amour avec Moose, un ébéniste jamaicain, un migrant qui a quitté sa région inhospitalière "Cockpit Country". Tout se présente pour le mieux jusqu'à sa mort arbitraire par la police.

La violence fait rage, des flics en civil suivent Yamaye.

Elle va penser trouver refuge auprès de Monassa mais c'est en enfer qu'elle descend peu à peu.... Son protecteur se révèlera être son tortionnaire et abuseur.

On voyage de gang en rave, d'amours en débâcles, dans la cité cimetière à Bristol et en Jamaïque à la recherche des origines et de liberté.

J'ai dû m'accrocher au départ, sortir de ma zone de confort, un glossaire m'a aider à décrypter le vocabulaire particulier. C'est une langue chamarrée, combative mais une fois bien ancrée dans le récit, j'ai fait un voyage coloré, édifiant, bouleversant à la découverte des traditions et croyances antillaises. Un récit intéressant, électrisant.

Ma note : 7/10
Lien : https://nathavh49.blogspot.c..
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Amay et ses deux copines vont danser le samedi soir .Danser jusqu'au bout de la nuit , pour oublier le boulot , le quotidien morose de la banlieue londonienne , le racisme , la répression policière contre la communauté jamaïcaine dans ces années 80. Dans l'ivresse de la musique, les fumées de ganja, la chaleur de l'amitié ,la violence aussi . Vient le temps de l'amour et trop vite celui du deuil (un jeune homme qui meurt sous les coups dans un commissariat ,étonnant non ?) . Yamaye de déprime en révolte , passe du temps des amies à celui des camarades , de la délinquance puis à une fébrile recherche de ses racines , de sa liberté, de son chant propre jusqu'à l'île de ses ancêtres. Un premier roman très fort porté par un style incandescent . Un regret tout de même : mon manque de connaissances sur cette culture musicale spécifique m'a rendu impénétrable une bonne partie du texte .
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Je viens de terminer Fire Rush de Jacqueline Crooks.
C'est une incursion dans la communauté jamaïcaine de Londres des années 80, c'est une histoire de vie dans ce qu'elle contient de violence, d'amour, de désillusion. C'est l'histoire de Yamaye, mais surtout, c'est une histoire de musique.
La musique est l'un des personnages de ce livre. Ceux qui me connaissent le savent. Je n'ai pas une culture rock. C'est une musique que je respecte, mais qui ne m'a jamais fait vibrer. J'ai une culture de musique classique, de jazz, mais surtout une culture caribeenne, sud-américaine, jamaicaine et j'ai découvert une facette du Dub que je connaissais mal.
Ce fut une jolie découverte (et j'adore cette couv).

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Grand coup de coeur pour ce premier roman qui nous transporte dans la communauté jamaicaine au rythme du dub, du reggae. On entend la musique, on la chante, on la danse tout au long de la lecture. Les descriptions foisonnantes m'ont littéralement fait voyager dans un univers que je ne connaissais pas.
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Banlieue de Londres, fin des années 70, Yamaye et Asase deux jeunes antillaises, et Rumer une jeune Irlandaise passent leurs week-end dans une boîte underground, la Crypte, lieu de danse où le dub côtoie le reggae, mais aussi lieu de rencontre de la diaspora jamaïcaine.
Yamaye croise Moss, une belle histoire d'amour en découle, mais un drame va profondément changer la vie de la jeune fille.
Livre protéiforme, Fire Rush nous parle de politique en dénonçant le racisme endémique au royaume uni envers la communauté noire sous Tatcher.
De musique, de danse avec une immersion dans les boites londoniennes ou jamaïcaines.
De mysticisme où les esprits parlent aux vivants, où les plus anciens soignent avec des plantes, du rhum et un peu de magie.
De quête des origines, de ces populations déracinées par un esclavage ou les hommes et femmes noires n'étaient qu'une marchandise.
Ce sublime roman met en éveil tout les sens, le son d'une ligne de basse, le goût du rhum, l'odeur de la ganja, la sueur sur les corps, la beauté des paysages de la Jamaïque.
On en sort avec le riddim plein les oreilles, l'envie de danser, le feu dans le corps.
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Yamaye vit dans la pauvreté, travaille à l'usine et loge dans une cité dortoir avec son père. Un quotidien morose en somme mais son temps libre lui permet l'évasion dans un club underground où la musique et la politique se mêlent au cannabis. C'est là qu' elle rencontre Moose avec qui elle se permet de rêver d'un avenir meilleure. Mais la vie en a décidé autrement et le drame qui va chambouler son existence la mène dans une quête intérieure à la recherche de ses origines.
Sur fond de racisme et de répressions policières on part à la rencontre de la culture jamaïcaine des années 80 mais surtout de Yamaye, jeune londonienne qui vit entre le chagrin qu'invite le deuil et la colère que fait naître l'injustice.

Ce livre est un gros coup de coeur. L'écriture est rythmée par la musique de Jamaïque, l'histoire est forte et portée par une protagoniste tangible et attachante. Je recommande cette lecture sans restriction
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Voila un roman dont la lumineuse couverture présageait une lecture colorée. Jacqueline Crooks nous livre une premier roman qu'il lui a fallu 16 ans à écrire. Fire Rush, c'est la Jamaïque en Angleterre dans les années 1980. Et si vous lisez ce livre, attendez-vous à avoir du dub et du reggae dans les oreilles durant cette lecture.

Fire Rush transpire la musique, le son, le rythme qui en est le battement de coeur. Roman de communauté d'exilés en à Londres, le malaise des racines qui travaillent la jeunesse, l'héroïne se cherche, cherche sa Jamaïque (comme sa mère) dans un micro univers ou chaque personne a fait son deuil, son acceptation de cette fatalité à être si loin de chez soi.

Entre l'histoire d'amour tronquée, la violence sociale et l'injustice, le silence familial, on suit l'évolution d'une jeune femme vers l'accomplissement d'elle-même avec toutes les embuches et les renoncements qu'on imagine.

Jacqueline Crooks, dans une langue inspirée et musicale éclaire l'ombre du racisme, de l'intolérance et des abus en tous genre. Je ne suis pas spécialement féru de musique dub mais j'ai remplacé la B.O. de ma vie pendant cette lecture de Fire Rush et bien m'en a fait.

Fire Rush manque peut-être de cohésion quand il part dans toutes les directions sans vraiment allé en plein dans ses thématiques mais il n'est pas certain que ce roman aurait été plus cohérent si Jacqueline Crooks n'avait parlé que de la violence policière à l'égard de la communauté noire ou seulement de la quête d'identité d'une jeune femme et ses questionnements sur son origine et sur les raisons de l'exil de la génération qui la précède ou que la vie d'une jeunesse bouillante de sève qui se cherche dans l'amitié, l'amour et la société. Qui sait ?

De mon côté, j'ai aimé ce roman comme j'aime ces romans de littérature étrangère qui focalisent sur des gens, des communautés qu'on croit connaitre mais dont on ignore tout ou presque.Les valeurs ne sont pas les même que les miennes. Les ambitions, les problèmes, les envies et les repères varient. Cela me donne l'impression de mieux connaitre le monde dans sa pluralité.


Lien : http://livrepoche.fr/fire-ru..
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Laissez-vous porter par le flow de la musique jamaïcaine, le riddim du dub, du reggae dans une banlieue londonienne sous Teacher. On suit Yamaye, ses amis, son amour, la nuit pour danser à la Crypte, puis la violence envers la communauté black de la police et de l'extrême droite. de Londres aux plateaux de la Jamaïque, de bonnes en mauvaises rencontres, elle cherche à se connaître, à se découvrir et renaître. À la recherche de ses origines, la musique guide ses pas, comme la portent les rites et le mysticisme de ses ancêtres... Une langue rythmée, moderne et riche de culture des Antilles. Un très bon moment de lecture.
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Au début de ce roman j'étais perplexe, pas très emballée et au fur à mesure de ma lecture, l'action et l'intrigue à commencé a être intéressante jusqu'à la fin , réelle petite surprise ! Je l'aie avalé très rapidement , ce roman tient en "haleine"! de plus, en terme de culture reggae et jamaïquaine, j'aie beaucoup appris, merci pour les définitions des styles de musiques, de la culture jamaïcaine ! Je me suis cru plusieurs instants en Jamaïque 🤗👍
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Fire Rush est une ode à la sororité, à cette solidarité nécessaire entre femmes pour survivre dans un monde glauque et misogyne. le milieu de la nuit, le milieu de la musique (le Dub en particulier), les quartiers populaires sont autant de lieux où la narratrice et ses deux acolytes doivent lutter pour leur survie et leur condition. Au bout de la souffrance, il y a aussi la quête de ses origines, d'une mère qui s'est volatilisée mais qui se manifeste encore au fond des tripes de celle qui finira par rejoindre la Jamaique pour mieux se connaitre. Haletant et prenant, avec une remise à niveau offerte en culture jamaïcaine, musicale ou non.
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