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Critique de JIEMDE


Poursuivant avec Jacques Mailhos son travail de réédition et de retraduction de l'oeuvre de James Crumley, Gallmeister propose en cet automne lugubre le canard siffleur mexicain, titre qui à lui seul suffit à susciter l'intérêt de tout polardeux qui se respecte.

Pas de bla-bla : du résultat ! En moins de dix pages, voilà le lecteur replongé direct dans l'univers de Crumley : le Montana, Meriwether, C.W. Sughrue -le privé au nom le plus imprononçable du monde-, du shit, de la meth, un rail de coke, un shot de whiskey et deux bières bien fraîches pour faire descendre, tout y est !

Sans oublier bien entendu l'intrigue déjantée qui débute par une mission de sauvetage de poissons de luxe retenus en otage par un baronet local mal embouché, avant de se poursuivre par une chasse à la femme sous forme de road movie surarmé, de la frontière nord à celle du sud des États-Unis.

Une intrigue barrée un brin faiblarde, sentiment vite effacé par l'intérêt qu'apporte cet opus à une exploration plus poussée de la personnalité de Sughrue, à travers quelques flashs de jeunesse ou son passé au Vietnam. Un Sughrue plus attachant et plus humain que jamais, en décalage avec l'image de « Monsieur invincible » laissée par ses fusillades récurrentes.

Quant à l'écriture de Crumley, c'est toujours un délice : imagée, fine, drôle, rythmée. Next one please !
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