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Mon avis: Une lecture enrichissante que l'on boucle en moins de 2h, avec un format peu habituel puisque l'auteure nous retranscrit quelques échanges épistolaires avec le détenu mais évoque aussi quelques pans de sa vie, tout en levant le voile sur le système carcéral américain et les procédures d'exécution des détenus du couloir de la mort qui sont bâclées avec des ratés monumentaux qui ôtent tout reste de dignité et d'humanité à ces condamnés à mort qui n'en restent pas moins des hommes.

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Alors, le but de cette lecture n'est en aucun cas de juger les crimes commis (ou non) par les protagonistes condamnés à la peine de mort, ou de comprendre pourquoi et comment ils en sont arrivés là.

Il s'agit plutôt d'une lecture enrichissante qui nous permet d'ouvrir les yeux sur le système carcéral américain notamment les procédures d'exécution des détenus: erreurs aberrantes, souffrances inutiles, procédures expéditives, expérimentations inhumaines etc...

L'autrice retranscrit - partiellement uniquement (et ça c'est bien dommage!) - ses échanges épistolaires avec Renaldo. Leur relation est vraiment très touchant en sans jugements, dans le partage. Cela apporte la douceur nécessaire à la lecture de ce témoignage violent.

Une lecture vraiment interessante et touchante! A lire!
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Elle a 19 ans, et par l'intermédiaire de l'ACAT (association chrétienne pour l'abolition de la torture), elle entreprend une correspondance, qui dure encore à ce jour avec Renaldo, un Noir américain qui est depuis dix ans dans le couloir de la mort et clame son innocence. Comme dans les films où on confronte deux personnages antagonistes. Cependant là, c'est la vraie vie, et il s'avère que les personnages ne sont pas si antagonistes que ça.

Peu importe ce qu'il a commis ou pas, Valentine offre son amitié à un homme condamné à la solitude, à la colère et à l'angoisse. Valentine n'est pas la femme des grands combats, en tout cas pas ici, mais bien celle des petits pas qui font avancer la dignité.

Avec une belle économie de moyens, elle a recours aux faits, des faits souvent incroyables d'absurdité, qu'elle dévoile avec un précision mesurée et qui se dénoncent eux-même.
Elle raconte surtout une belle histoire de partage et d'amitié.
Ce livre est touchant tant dans sa sobriété que dans sa générosité.
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Ce témoignage est bouleversant ! On se rends compte que les lois aux États-Unis sont plus sévères que celle de la France.

Je me suis imaginée à la place des détenus tout au long de leur échange. L'autrice est touchante et courageuse. Je comprends ses interrogations à la fin du livre quand elle ne sait plus si c'est une bonne chose de raconter de ces moments de bonheur alors qu'il ne peut rien apercevoir de ce bonheur.
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En ces temps de crise, et surtout de confinement, je vous propose de découvrir le roman de Valentine Cuny-Le Callet, le monde dans 5m2.
Ce roman, c'est celui du VRAI enfermement. Celui qui dure toute une vie.
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Le livre s'ouvre sur les réminiscences de la 1ere photo d une électrocutée en 1928, de la ligne verte, de la dernière marche... Une ligne du temps de la mort par sentence.
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1ere lettre de Renaldo : "j'aimerais voir le monde par tes yeux, puisque ma vue à moi est limitée par l'espace de la cellule où je me trouve".
C'est ce que Valentine Cuny - le Callet nous propose, et dès les 1eres lignes j'ai l'impression que ma vue était celle de Renaldo dans sa cellule : étriquée, petite.
En lisant, je découvre le monde par leurs yeux. Bien sur on sait que cela existe. On s'indigne. On compatis ou que sais-je ? Selon nos convictions. Mais on ne matérialise pas. Cela vient mettre du réel. Et c'est nécessaire.
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Je trouve Valentine et sa relation avec Renaldo super touchante. Pure. Authentique. Dénuée de tout jugement. .
Le condamné ne choisit pas où, quand, ni devant qui il va mourir ; mais il peut maintenant choisir comment, dans la limite des stocks disponibles. L'auteure nous partage quelques "botched exécutions", ou exécutions foirées... Et j ai l estomac qui se remplit de haine face a tant d'inhumanité…
Face aux problèmes rencontrés par les détenus, face aux mascarades de la justice je hurle des yeux à la lecture de ses mots ! "How dare you?"
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Si pour les détenus "changer une vie a la fois" gravé sur les murs de la prison n'a pas de sens, ceux de Valentine Cuny- le Callet eux, m'ont profondément marquée. Bouleversée. Et ils vous en donneront aussi quand vous aurez lu ce livre.
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Vous l'avez compris, j'ai aimé !
Lien : https://serialreadeuz.be/le-..
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Un roman qui traite d'un sujet méconnu : la correspondance avec les prisonniers.
L"auteur nous raconte son expérience de correspondance avec un prisonnier condamné à mort aux USA, et donc étant enfermé dans les "couloirs de la mort" depuis dix ans.
C'est tout un monde qui se révèle au lecteur, la vie quotidienne en prison, les contraintes, les droits, les accès et les manières de pouvoir évader son esprit, le nourrir, par des connaissances et de la correspondance.
Renaldo, est le prisonnier, avec lequel Valentine, va correspondre.
Cela va leur permettre mutuellement, d'avoir, d'un côté, des descriptions de la vie quotidienne de Valentine, des dessins de son quotidien, et de l'autre, pour Valentine, de connaître, ce qu'on y mange, ce qu'on y vit, si on voit le ciel, les arbres, comment s'organise sa défense et la révision de son procès, comment l'aide financière donnée par les correspondants, peut aider, pour se nourrir, pour l'hygiène.
Comment tout est contrôlé dans les envois de courrrier, de matériel d'écriture, de photo.
Mais aussi, que tout se négocie, comme le paiement de visio, pour pouvoir se parler.

C'est un récit, qui se lit facilement, sans jugement, juste un constat de son expérience et des richesses que cela lui a apporté.
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Merci à Netgalley pour l'opportunité, ainsi qu'aux Éditions Stock !

C'est le petit bandeau "Huit jours après mon vingtième anniversaire, j'ai été condamné à mort" qui m'a interpellée et m'a donné envie de lire "Le monde dans 5m2" de Valentine Cuny-Le Callet ! Avouez que ça accroche l'oeil et l'intérêt ce genre de phrase !

Valentine a 19 ans quand, par le biais d'une association, elle entre en contact avec un jeune américain condamné à mort, via une association qui lutte contre la peine de mort. Démarre alors une correspondance soumise aux différentes règles du système pénitentiaire américain et une amitié entre la jeune française étudiante en art et le jeune homme. Elle va, à travers ses lettres, lui raconter sa vie de jeune étudiante, lui fera parvenir des dessins (passion qu'ils ont en commun). En réponse, il lui racontera sa vie entre quatre murs dans une pièce de 5m2.

Il ne s'agit pas ici de défendre cet homme ou de discuter de sa culpabilité. Il ne s'agit pas non plus d'un essai contre la peine de mort, même si on se doute que l'auteure n'y est pas favorable. Il s'agit surtout d'énoncer à quoi ressemble la vie d'un jeune homme dans le couloir de la mort. de décrire son monde, qui se résume à une cellule de 5m2. Des contraintes et de la violence du système judiciaire américain. La question n'est pas de savoir s'il mérite ou pas ce traitement. La vraie question quand on lit ce roman c'est : doit on perdre son humanité en face de personnes qui ont commis les pires crimes ?
Sans être un coup de coeur, ce livre a au moins le mérite de faire réfléchir.
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