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Critique de evelynepapillard


Lire Cyrulnik est un petit plaisir en soi car il aime raconter et le fait bien. J'aime moins qu'il joue beaucoup sur la corde sensible en faisant assez peu cas de notre intelligence , qu'il engrange les exemples en les privilégiant à la théorie. Ça m'a parfois donné l'impression davantage de lire un de ces magazines " people" qu'une vulgarisation sur un concept cher à l'auteur( mais dont il n'est pas le decouvreur):la résilience .
La nécessité de devoir faire,page après page,le tri entre la forme extrêmement volubile et le contenu au final assez peu dév eloppé dans le fond, est assez décevante.
Parfois nous tombons sur une " vérité" tombée d'on ne sait où et un rien sybilline comme celle ci par exemple " les enseignants ont bien plus de pouvoirs que ce qu'ils croient mais ils n'ont pas les pouvoirs qu'ils croient"( p 99_ la deuxième partie de l'assertion développée ou explicitée nulle part).
Parfois encore le style brouillon car trop bouillonnant, trop bavard, trahit la pensée de l'auteur.( cf l'histoire de l'enfant sauvé par les conversations avec un vieux communiste p 92-93).
À ceci près c'est plutôt intéressant.
Nous présentant divers cas d'enfants mal aimes,trop,pas assez,abandonnés,délaissés,battus,orphelins,traumatisés,parents de leurs propres parents déficients,etc ..il nous explique que " ce qui provoque la dégringolade,ce n'est pas le coup mais l'absence d'étayage affectif et social qui empêche de trouver des tuteurs de résilience ". l'enfant a besoin d'" enveloppe affective et de structures rituelles", qu'elles lui viennent de ses parents ou de n'importe quel adulte de son environnement quotidien,autre membre de la famille,voisins, structure sportive ou associative,religieuse,éducative.
Boris Cyrulnik explique en détail la place importante de l'expression, principalement l'écriture,pour poser son histoire et la dépasser,de même la faculté de rêver pour établir les bases d'un autre mode de vie possible.
Il évoque la possibilité d'avoir des souvenirs de sa toute petite enfance, j'ai l'avis contraire d'un psy qui estime que le cerveau d'un enfant de moins de 5-6 ans ne le permet pas,et qu'il s'agit là de faux souvenirs fabriqués à partir par exemple de la parole de l'adulte. je pose ça là comme ça car je ne suis ni psychiatre ni neuropsychologue pour me prononcer.
Bref ,qualités narratives pour ce qui est de savoir raconter mais trop de blabla pour une approche éclairante du concept ,pour le contenu relatif à la résilience elle même, je n'ai pas d'avis n'ayant pas de formation psy m'y autorisant.
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