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EAN : 9782738116741
210 pages
Odile Jacob (13/10/2005)
3.97/5   158 notes
Résumé :
Marilyn Monroe n’a pas connu la tendresse, enfant. Elle est devenue fantôme. Hans Christian Andersen, lui, a pu être réchauffé.

L'affection est un besoin tellement vital que lorsqu'on en est privé, on s'attache intensément à tout événement qui fait revenir un brin de vie en nous, quel qu'en soit le prix.

Ceux qui refusent de rester prisonniers d'une déchirure traumatique doivent s'en libérer pour revenir à la vie. Ils en font même un ou... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Voici un livre qui apporte l'espoir.
Boris Cyrulnik, pédopsychiâtre célèbre, nous démontre avec grande maîtrise que des enfants qui ont été maltraités ou mal aimés peuvent construire une vie heureuse en utilisant leur traumatisme pour en faire un outil qui leur servira à arracher le bonheur.
À l'aide d'exemples précis, nous participons au long cheminement de ces enfants pour arriver la résilience. Hélas, tous ne peuvent pas être sauvés.
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J'ai été moins sensible à cet ouvrage de Boris Cyrulnik, qui m'a semblé moins fluide ou plus complexe. Je trouve qu'il n'est pas facile de définir le concept de résilience, certainement parce qu'il existe autant de traumatismes que de personnes, que nous sommes tous différents physiquement et surtout psychologiquement. Ce qui se révélera comme une blessure pour l'un ne sera qu'un incident vite oublié pour un autre, et pis encore celui qui tentera d'expliquer son ressenti ne sera pas entendu, voire pas écouté, de là à se faire rire au nez, il n'y aura qu'un pas! Tout simplement parce que nous n'avons pas évolué dans les mêmes sphères, entourés des mêmes personnes et parce que nous n'avons pas la même constitution.
Ce livre est un essai de plus de deux cents pages, l'auteur a étudié un bibliographie très conséquente. Cet essai s'articule autour de deux parties :
- Les Bambins ou l'âge du lien
- Les Fruits verts ou l'âge du sexe.
Dans cet ouvrage beaucoup d'exemples concrets ou d'études de cas, mais pour certains la résilience ne fonctionne pas... Pourquoi? L'étude n'est peut être pas totalement aboutie, des évolutions dans le domaine de la psychologie conduiront peut-être plus de candidats sur le chemin de la résilience dans les années à venir... mais est ce certain? Ce livre a été publié en 2003, ne date-t-il pas un peu? Les événements de ces 20 dernières années ne viennent ils pas en contradiction avec ce souhait?
M'interrogeant, et pas totalement convaincue par ma lecture, j'ai quand même trouvé ce livre intéressant et ai été plusieurs fois interpelée par les réflexions de l'auteur, dont je ne mets pas en doute les grandes compétences.
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A lire au moins quelques passages, car c'est une belle leçon de vie : un échec ne doit pas rester tel quel, on doit s'interroger sur la source de l'échec, et quelquefois, ils sont dus aux fantômes que l'on trimbale comme des casseroles au cul des voitures des jeunes mariés
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Lire Cyrulnik est un petit plaisir en soi car il aime raconter et le fait bien. J'aime moins qu'il joue beaucoup sur la corde sensible en faisant assez peu cas de notre intelligence , qu'il engrange les exemples en les privilégiant à la théorie. Ça m'a parfois donné l'impression davantage de lire un de ces magazines " people" qu'une vulgarisation sur un concept cher à l'auteur( mais dont il n'est pas le decouvreur):la résilience .
La nécessité de devoir faire,page après page,le tri entre la forme extrêmement volubile et le contenu au final assez peu dév eloppé dans le fond, est assez décevante.
Parfois nous tombons sur une " vérité" tombée d'on ne sait où et un rien sybilline comme celle ci par exemple " les enseignants ont bien plus de pouvoirs que ce qu'ils croient mais ils n'ont pas les pouvoirs qu'ils croient"( p 99_ la deuxième partie de l'assertion développée ou explicitée nulle part).
Parfois encore le style brouillon car trop bouillonnant, trop bavard, trahit la pensée de l'auteur.( cf l'histoire de l'enfant sauvé par les conversations avec un vieux communiste p 92-93).
À ceci près c'est plutôt intéressant.
Nous présentant divers cas d'enfants mal aimes,trop,pas assez,abandonnés,délaissés,battus,orphelins,traumatisés,parents de leurs propres parents déficients,etc ..il nous explique que " ce qui provoque la dégringolade,ce n'est pas le coup mais l'absence d'étayage affectif et social qui empêche de trouver des tuteurs de résilience ". l'enfant a besoin d'" enveloppe affective et de structures rituelles", qu'elles lui viennent de ses parents ou de n'importe quel adulte de son environnement quotidien,autre membre de la famille,voisins, structure sportive ou associative,religieuse,éducative.
Boris Cyrulnik explique en détail la place importante de l'expression, principalement l'écriture,pour poser son histoire et la dépasser,de même la faculté de rêver pour établir les bases d'un autre mode de vie possible.
Il évoque la possibilité d'avoir des souvenirs de sa toute petite enfance, j'ai l'avis contraire d'un psy qui estime que le cerveau d'un enfant de moins de 5-6 ans ne le permet pas,et qu'il s'agit là de faux souvenirs fabriqués à partir par exemple de la parole de l'adulte. je pose ça là comme ça car je ne suis ni psychiatre ni neuropsychologue pour me prononcer.
Bref ,qualités narratives pour ce qui est de savoir raconter mais trop de blabla pour une approche éclairante du concept ,pour le contenu relatif à la résilience elle même, je n'ai pas d'avis n'ayant pas de formation psy m'y autorisant.
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Cet essai a pour thème la résilience, c'est le troisième volet que mène l'auteur sur ce sujet, cette capacité qu'ont les humains à surmonter les pires traumatismes. Thème qui m'intéresse beaucoup mais qui tourne trop, dans ce livre en tout cas, autour de la sexualité, ce qui m'a peu intéressé.
L'essai propose quand même de très nombreux témoignages sur la résilience et offre de nombreuses pistes sur la manière d'y arriver, ce n'est pas un livre de développement personnel mais il a le mérite d'aider à comprendre ce mécanisme complexe avec des mots simples mais efficaces. Il démontre aussi comment les « fantômes » peuvent se reconstruire et c'est la partie qui m'a intéressé le plus. Cette attitude de résilience a, après une lourde souffrance psychique, permis de recréer un lien avec soi-même là où avant il n'y avait que le néant.
En somme, un essai intéressant, bien vulgarisé et qui ne nécessite aucune connaissance en psychologie pour comprendre les concepts évoqués. Ce n'est peut-être pas le meilleur de Boris Cyrulnik mais il m'a au moins permis d'accéder à un nouveau Moi, plus stable et avec moi de non-dit, c'est que je n'ai pas envie d'être un fantôme à mon tour, ça me fait peur !
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Citations et extraits (121) Voir plus Ajouter une citation
Il avait avait trouvé un taudis dans une vigne et avait avait été embauché par le le propriétaire. Marina y était née et avait passé son enfance dans la honte d'avoir des parents incultes et terriblement pauvres. Sa robe était sale, elle n'avait pas de chaussures, mais elle souffrait moins quand elle rêvait que sa honte disparaîtrait le jour ou elle serait professeur de français. Elle est devenue professeur de français! Pour réaliser ce rêve résilient, elle a dû chaque lutter contre son père. Pour cet homme, le courage de survivre passait par la volonté physique. Alors, quand il voyait sa fille en train de lire, ça le mettait en rage et il donnait des coups de pied dans les livres, dans les meubles et parfois dans l'enfant. Comment osait-t-elle se mettre en vacances et s' offrir une lecture, un plaisir paresseux, quand il fallait se battre pur survivre et prendre sa place dans le pays d'accueil? Ce qui était un rêve de résilience pur Marina devenait une preuve de paresse pour son père. Elle a donc étudié en en cachent pour réparer sa honte. Elle a beaucoup travaillé mais elle était triste de ne pas pouvoir partager ce plaisir avec son père qui éprouvait la réussite professionnelle de sa fille comme une humiliation supplémentaire pour lui.
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[...] personne ne prétend que la résilience est une recette de bonheur. C'est une stratégie de lutte contre le malheur qui permet d'arracher du plaisir à vivre, malgré le murmure des fantômes au fond de sa mémoire.
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Notre soif de héros révèle nos points faibles que ces personnages compensent quand nous les admirons. Les enfants fracassés ont besoin de héros, ces délégués narcissiques qui plantent en eux l'espoir d'une identification réparatrice. Ca marche comme marchent les images de parents : dans l'enfance, on les vénère, à l'adolescence on les critique et, à l'âge adulte, on s'en différencie en reconnaissant leur héritage. Ce qui veut dire que tous les enfants ont besoin de héros puisqu'ils se sentent faibles. Ces personnages de théâtre ou de bande dessinées mettent en scène leurs désirs compensateurs : "Un jour, je serai fort comme lui." Ce qui veut dire aussi qu'une société fracassée ne propose pas à ses enfants le même type de héros qu'une société paisible.
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Le mensonger sert à masquer le réel pour s'en protéger, alors que la mythomanie sert à compenser le vide du réel pour combler un manque affectif. Elle répare, dans l'apparence, l'image du moi fracassée. La rêverie, elle, donne forme à l'idéal de soi et provoque une appétence qui invite le rêveur à transformer sa vie à condition de rendre réel son rêve
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La rêverie est une défense qui protège de l'horreur du réel en créant un monde intime et chaleureux lorsque le monde externe est glacé et douloureux. Quand la fiction parvient à agir sur les faits, le réel en est poétisé, mais quand on se coupe trop du réel, la rêverie peut devenir un délire logique ou une mythomanie.
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Vidéo de Boris Cyrulnik
Boris Cyrulnik vous présente son ouvrage "Quarante voleurs en carence affective : bagarres animales et guerres humaines" aux éditions Odile Jacob. Entretien avec Sylvie Hazebroucq.
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