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EAN : 9782738116741
210 pages
Odile Jacob (13/10/2005)
3.98/5   154 notes
Résumé :
Marilyn Monroe n’a pas connu la tendresse, enfant. Elle est devenue fantôme. Hans Christian Andersen, lui, a pu être réchauffé.

L'affection est un besoin tellement vital que lorsqu'on en est privé, on s'attache intensément à tout événement qui fait revenir un brin de vie en nous, quel qu'en soit le prix.

Ceux qui refusent de rester prisonniers d'une déchirure traumatique doivent s'en libérer pour revenir à la vie. Ils en font même un ou... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Voici un livre qui apporte l'espoir.
Boris Cyrulnik, pédopsychiâtre célèbre, nous démontre avec grande maîtrise que des enfants qui ont été maltraités ou mal aimés peuvent construire une vie heureuse en utilisant leur traumatisme pour en faire un outil qui leur servira à arracher le bonheur.
À l'aide d'exemples précis, nous participons au long cheminement de ces enfants pour arriver la résilience. Hélas, tous ne peuvent pas être sauvés.
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A lire au moins quelques passages, car c'est une belle leçon de vie : un échec ne doit pas rester tel quel, on doit s'interroger sur la source de l'échec, et quelquefois, ils sont dus aux fantômes que l'on trimbale comme des casseroles au cul des voitures des jeunes mariés
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Lire Cyrulnik est un petit plaisir en soi car il aime raconter et le fait bien. J'aime moins qu'il joue beaucoup sur la corde sensible en faisant assez peu cas de notre intelligence , qu'il engrange les exemples en les privilégiant à la théorie. Ça m'a parfois donné l'impression davantage de lire un de ces magazines " people" qu'une vulgarisation sur un concept cher à l'auteur( mais dont il n'est pas le decouvreur):la résilience .
La nécessité de devoir faire,page après page,le tri entre la forme extrêmement volubile et le contenu au final assez peu dév eloppé dans le fond, est assez décevante.
Parfois nous tombons sur une " vérité" tombée d'on ne sait où et un rien sybilline comme celle ci par exemple " les enseignants ont bien plus de pouvoirs que ce qu'ils croient mais ils n'ont pas les pouvoirs qu'ils croient"( p 99_ la deuxième partie de l'assertion développée ou explicitée nulle part).
Parfois encore le style brouillon car trop bouillonnant, trop bavard, trahit la pensée de l'auteur.( cf l'histoire de l'enfant sauvé par les conversations avec un vieux communiste p 92-93).
À ceci près c'est plutôt intéressant.
Nous présentant divers cas d'enfants mal aimes,trop,pas assez,abandonnés,délaissés,battus,orphelins,traumatisés,parents de leurs propres parents déficients,etc ..il nous explique que " ce qui provoque la dégringolade,ce n'est pas le coup mais l'absence d'étayage affectif et social qui empêche de trouver des tuteurs de résilience ". l'enfant a besoin d'" enveloppe affective et de structures rituelles", qu'elles lui viennent de ses parents ou de n'importe quel adulte de son environnement quotidien,autre membre de la famille,voisins, structure sportive ou associative,religieuse,éducative.
Boris Cyrulnik explique en détail la place importante de l'expression, principalement l'écriture,pour poser son histoire et la dépasser,de même la faculté de rêver pour établir les bases d'un autre mode de vie possible.
Il évoque la possibilité d'avoir des souvenirs de sa toute petite enfance, j'ai l'avis contraire d'un psy qui estime que le cerveau d'un enfant de moins de 5-6 ans ne le permet pas,et qu'il s'agit là de faux souvenirs fabriqués à partir par exemple de la parole de l'adulte. je pose ça là comme ça car je ne suis ni psychiatre ni neuropsychologue pour me prononcer.
Bref ,qualités narratives pour ce qui est de savoir raconter mais trop de blabla pour une approche éclairante du concept ,pour le contenu relatif à la résilience elle même, je n'ai pas d'avis n'ayant pas de formation psy m'y autorisant.
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Cet essai a pour thème la résilience, c'est le troisième volet que mène l'auteur sur ce sujet, cette capacité qu'ont les humains à surmonter les pires traumatismes. Thème qui m'intéresse beaucoup mais qui tourne trop, dans ce livre en tout cas, autour de la sexualité, ce qui m'a peu intéressé.
L'essai propose quand même de très nombreux témoignages sur la résilience et offre de nombreuses pistes sur la manière d'y arriver, ce n'est pas un livre de développement personnel mais il a le mérite d'aider à comprendre ce mécanisme complexe avec des mots simples mais efficaces. Il démontre aussi comment les « fantômes » peuvent se reconstruire et c'est la partie qui m'a intéressé le plus. Cette attitude de résilience a, après une lourde souffrance psychique, permis de recréer un lien avec soi-même là où avant il n'y avait que le néant.
En somme, un essai intéressant, bien vulgarisé et qui ne nécessite aucune connaissance en psychologie pour comprendre les concepts évoqués. Ce n'est peut-être pas le meilleur de Boris Cyrulnik mais il m'a au moins permis d'accéder à un nouveau Moi, plus stable et avec moi de non-dit, c'est que je n'ai pas envie d'être un fantôme à mon tour, ça me fait peur !
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On pourrait presque résumer ce livre par cette réflexion de Jorge Semprùn à la sortie de Buchenwald:

Sans doute faut il parler au nom des naufragés.
Parler en leur nom, dans leur silence, pour leur rendre la parole.

Car, il est vrai que bien souvent au sortir de certaines expériences le retour dans "la réalité" est plus dangereuse ou du moins peut le paraître.

A lire en se souvenant bien que:

L'individu transforme et assimile ses souvenirs douloureux, en même temps qu'il se construit sa personnalité.

Parfois revenir dans certaines réalités représente plus d'oubli et de perte de soi même, ce que ce livre essaie de traduire.
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Citations et extraits (113) Voir plus Ajouter une citation
Il avait avait trouvé un taudis dans une vigne et avait avait été embauché par le le propriétaire. Marina y était née et avait passé son enfance dans la honte d'avoir des parents incultes et terriblement pauvres. Sa robe était sale, elle n'avait pas de chaussures, mais elle souffrait moins quand elle rêvait que sa honte disparaîtrait le jour ou elle serait professeur de français. Elle est devenue professeur de français! Pour réaliser ce rêve résilient, elle a dû chaque lutter contre son père. Pour cet homme, le courage de survivre passait par la volonté physique. Alors, quand il voyait sa fille en train de lire, ça le mettait en rage et il donnait des coups de pied dans les livres, dans les meubles et parfois dans l'enfant. Comment osait-t-elle se mettre en vacances et s' offrir une lecture, un plaisir paresseux, quand il fallait se battre pur survivre et prendre sa place dans le pays d'accueil? Ce qui était un rêve de résilience pur Marina devenait une preuve de paresse pour son père. Elle a donc étudié en en cachent pour réparer sa honte. Elle a beaucoup travaillé mais elle était triste de ne pas pouvoir partager ce plaisir avec son père qui éprouvait la réussite professionnelle de sa fille comme une humiliation supplémentaire pour lui.
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[...] personne ne prétend que la résilience est une recette de bonheur. C'est une stratégie de lutte contre le malheur qui permet d'arracher du plaisir à vivre, malgré le murmure des fantômes au fond de sa mémoire.
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Le mensonger sert à masquer le réel pour s'en protéger, alors que la mythomanie sert à compenser le vide du réel pour combler un manque affectif. Elle répare, dans l'apparence, l'image du moi fracassée. La rêverie, elle, donne forme à l'idéal de soi et provoque une appétence qui invite le rêveur à transformer sa vie à condition de rendre réel son rêve
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On n'en veut pas à la pierre contre laquelle on se cogne, on a mal c'est tout. Mais quand le coup provient d'une personne avec qui on a établi une relation affective, après avoir enduré le coup, on souffre une deuxième fois de sa représentation.
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On peut se demander par quel mystère les enfants de parents immatures deviennent si souvent des adultes prématurés.
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Vidéo de Boris Cyrulnik
Boris Cyrulnik vous présente son ouvrage "Quarante voleurs en carence affective : bagarres animales et guerres humaines" aux éditions Odile Jacob. Entretien avec Sylvie Hazebroucq.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2897516/boris-cyrulnik-quarante-voleurs-en-carence-affective-bagarres-animales-et-guerres-humaines
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