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Critique de collectifpolar


Chronique de Flingueuse : le billet de Chantal pour Collectif Polar
Comment parler de ce dernier opus de DOA, après les critiques élogieuses lues ici et là …? La dernière en date que j'ai lue est celle du Monde … je n'ai pas la prétention d'écrire mieux et plus juste !
Bon, je vais évoquer ce Rétiaire(s) de mon point de vue lectrice fan absolue depuis … un certain temps. Je n'ai peut-être pas absolument tout lu de DOA, mais tout ce que j'ai lu m'a toujours solidement scotchée à mon fauteuil, fait oublier le temps, le monde alentour et donné envie de mieux connaître cet auteur qui prend soin de rester dans l'ombre pour mieux décortiquer les travers et turpitudes de notre société.
Alors donc, Rétiaire(s). Voilà un titre au parfum d'Antiquité romaine, qui nous met immédiatement dans l'ambiance : on voit sur l'écran noir de nos nuits pas forcément blanches de solides gladiateurs armés d'un filet, d'un poignard et d'un trident, sans autre protection que celle du bras gauche, au vu des mosaïques les représentant. À la fois vulnérables et équipés pour se défendre, mais seules peut-être l'habileté, la vitesse et la ruse étaient-elles leurs meilleures armes.
Il sera donc question de combattants, en quelque sorte, dans ce roman, qui vont s'affronter dans une arène qui n'est pas accessible à Monsieur et Madame Toutlemonde. Flics et voyous s'observent, s'évitent, se cherchent, se croisent parfois en prison … L'enjeu est de taille : la drogue, dont le trafic est orchestré par les Cerda, un clan yéniche au dents longues. Face à eux, la brigade des stups de Paris et l'OFAST, qui se devraient de coopérer. Entre ces groupes, un flic, Théo Lasbleiz, un solitaire qui de commandant de police se retrouve en prison pour avoir tué un trafiquant de drogue dans les locaux même de la police. de sang-froid. Ou presque. C'est d'ailleurs la scène inaugurale du roman, qui nous fait entrer dans cette histoire comme si l'on recevait un coup de poing. Il faudrait lire Rétiaire(s) rien que pour cette scène, tant elle est exceptionnelle de tension. Autre personnage auquel le lecteur peut s'attacher (le mot n'est peut-être pas le bon, mais quand même …), la capitaine de gendarmerie Amélie Vasseur, qui n'aura de cesse de traquer les trafiquants, tout en sachant que la « gloire », si tant est qu'elle arrive un jour à quelque chose, ne lui reviendra pas beaucoup .. Elle essaiera aussi de comprendre Théo, de l'écouter…
On croise beaucoup de personnages, on visite bien des lieux, et notamment la prison de la Santé, dont on pénètre les couloirs, les cellules et autres recoins, à la suite de Lasbleiz ou de Momo, chef de famille yéniche, qui tente de garder les rênes de son clan depuis la prison, avec l'aide de sa nièce Lola, petite étoile montante de la famille Cerda . On voyage aussi, en France, en Espagne, en Amérique du Sud …
Rétiaire(s), c'est une intrigue aux fils multiples, qui s'entrelacent, se tordent, se nouent inexorablement… C'est un récit écrit dans une langue qui vous happe, vous entraîne, avec les mots du « milieu », de la prison, des flics …ou de tous les jours. Pas besoin de traduction, même si on n'est pas habitués à les entendre , ça vous parle, immédiatement. Ce récit est une belle machine, parfaitement huilée, qui offre au lecteur l'essence de tout le travail de recherche, parfaitement maîtrisé et dominé, accompli par l'auteur pour coller au plus près de la réalité,. Et la modeste lectrice que je suis ne peut que recommander ce Rétiaire(s). Ceci dit, âmes sensibles s'abstenir !
À quand le prochain, DOA ?!
Lien : https://collectifpolar.blog/..
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