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Citations sur Le bruit de tes pas (44)

Je suis née ici et cet endroit ne m'effraie pas, j'y suis chez moi, je m'y sens en sécurité.
Oui, je ne serais jamais davantage en sécurité que dans ce quartier de voleurs et de dealers, de drogués et de criminels, dans cet endroit aux recoins sales et aux entrées puant la pisse, aux réverbères cassés et aux rues qui se noient dans le noir, aux frontières surveillées afin que personne ne vienne fourrer le nez chez nous, ne vienne nous épier.
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La facilité avec laquelle on s'habitue à la mort d'un être est épouvantable. On sait qu'on ne le reverra pas. Ce n'est pas qu'il est parti : on ne peut nourrir le moindre espoir de le retrouver par hasard. On sait qu'il n'y aura aucune coïncidence de ce genre.
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Parfois, on oublie les choses qu’on a vécues. On les laisse de côté parce qu’elles semblent infantiles, absurdes, et on les abandonne, on les refoule. Puis un événement vient les ramener à votre mémoire. Et la vision de la réalité se modifie.
C’est une sorte d’étang. Son eau est claire, inerte. Mais si l’on jette un caillou dedans, elle s’agite, se remplit de terre, se trouble.
Cette terre qui salit l’eau était là, immobile, avant qu’une main décide de la faire remonter à la surface. Mais ça ne durera pas, bientôt tout rentrera dans l’ordre.
C’est un cycle.
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Mais si les autres ne pouvaient qu'imaginer ce qui se passait chez lui, je savais ce qu'il en était vraiment. Depuis l'enfance, j'entendais tout à travers les cloisons minces de l'immeuble. Éternellement la même rengaine. Alfredo me disait de ne pas m'en mêler, que ce n'étaient pas mes affaires, qu'il était capable de se débrouiller. Moi j'enrageais, je criais, je boudais, avant de me résigner: malgré tout, il aimait son père, il fallait bien que je l'accepte. Et il ne lui nuirait jamais.
Qu'on puisse éprouver de l'amour pour un individu qui constituait une source de souffrance était, à mes yeux, un mystère. Pas une fois je n'ai vu Alfredo se rebeller contre le vieux, contrairement à moi qui lui ai asséné des coups de pied en profitant du fait qu'il était trop bourré pour bouger et me reconnaître. J'espérais qu'il mourrait, j'espérais le tuer.
Un jour, j'y parvins presque.
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Béatrice, quand on aime les gens, on les fait pleurer.
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Je le regarde prendre des ciseaux dans un tiroir. Je regarde la lame fendre le papier.
Je ferme les paupières. J'entends les ciseaux.
Un bout de la photo atterrit à mes pieds. Sur le sol, je découvre mon visage, mon visage qui ne me regarde pas.
Maintenant il n'y a plus que moi.
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Le bruit de tes pas, ton odeur qui s'évapore sur l'oreiller, la lumière du jour où tu m'as abandonnée.
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Nous savions que le froid venait du dedans. Rien ne vous réchauffe, pas même la poudre, quand vous vous égarez.
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C'était peut-être le milieu qui nous avait produits. On avait peut-être ça dans le sang. C'étaient peut-être ça dans le sang. C'étaient peut-être les gens qu'on fréquentait, l'ennui, l'absence de buts. La certitude de ne pas pouvoir évoluer, la prise de conscience de l'inéluctable. dehors, les années se succédaient, et le monde changeait. Au fond de nous-mêmes, on restait figés.
On n'avait pas de raison de vivre, on n'était pas capables d'en trouver une. On vivait, un point c'est tout.
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J'étais avec lui, et j'étais la seule personne qui lui restait. Ce qui nous arrivait était horrible. Nous aurions dû être heureux. Nous aurions dû vivre notre vie. Au lieu de nous efforcer , agrippés l'un à l'autre, de ne pas mourir.
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