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Critique de l-ourse-bibliophile


Ah, ce quatrième et ultime tome de la Passe-miroir. Depuis le temps qu'on l'attendait ! Après ma relecture des trois premiers, j'étais fin prête à découvrir le fin mot de l'histoire.
C'est un tome que j'ai lu très lentement. Pour le savourer d'une part, pour tenter d'élucider le mystère d'autre part. J'ai lu et relu des phrases pour comprendre ce qui était caché derrière, persuadée que la clé de toutes les questions était quelque part. J'avais l'impression qu'un truc était sous mon nez et que j'étais totalement à côté de la plaque ; pendant un moment, je n'avais aucune idée d'où on m'emmenait et comment et pourquoi. Verdict : je ferai une piètre détective. Certes, j'ai réussi à deviner certains éléments, sans pour autant les expliquer, et ce, principalement parce qu'il me manquait un élément très important, le coeur de tout. Christelle Dabos a réussi à aller là où je ne l'attendais pas, à pousser encore davantage son imagination. Jonglant entre passé, présent et futur, ce qui est, ce qui aurait pu être, ce qui aurait dû être, elle nous offre un très bon final qui ne m'a pas déçue. (Certes, je m'attendais à un effet plus « aaaah mais oui, mais c'est génial ! », mais c'est avant tout une conséquence de l'attente qui m'a fait me monter le bourrichon !). En revanche, j'ignore ce que j'éprouve vraiment vis-à-vis de cette fin ouverte : bonne idée ou non ? plaisir d'imaginer une suite – sauf que je sais que mon imagination n'égalera jamais celle de Christelle Dabos – ou frustration ?
C'est un tome très dense dans lequel notre petite Ophélie pousse toujours plus loin les portes de la vérité pour se connaître et comprendre qui elle est. Elle est vraiment au coeur du récit, mais d'une façon qui éclipse tous les autres. Y compris Thorn, même si le duo qu'elle forme avec lui est toujours aussi parfait bien que bourré d'imperfections (j'aime les paradoxes…) : moi qui ne suis pas romance, je dois avouer que ces deux-là m'auront enchantée d'un bout à l'autre. En revanche, mon plus gros reproche – allons-y – concerne les personnages secondaires dont l'utilisation est catastrophique. Après avoir été délaissés dans le troisième tome, j'aurais aimé qu'ils reviennent sur le devant de la scène. Tous ces personnages que l'on a tant aimés dans les deux premiers opus, quelle tristesse, quelle déception de les voir ainsi effacés… Idem pour Victoire : pour être honnête, je n'ai pas compris à quoi elle servait, ce qui m'a désappointée car ses apparitions dans La mémoire de Babel m'avait bien intriguée. Elle n'est pas la seule à ne pas avoir joué le rôle auquel je m'attendais, il y a un effet « beaucoup de bruit pour rien » autour de certains protagonistes. (J'aurais bien aimé changer d'arche aussi, histoire de voir du pays…)
Indubitablement le livre le plus complexe de la saga. Même s'il n'est pas parfait, même si je lui fais des reproches – même si Les disparus du Clairdelune restera mon favori –, ça a été un incroyable moment de lecture. le monde créé par Christelle Dabos est incroyablement riche, sa plume est toujours aussi captivante et époustouflante, elle a imaginé un scénario auquel je ne m'attendais absolument pas, et je pense que ce dernier tome se bonifiera dans une relecture. Ça restera définitivement une excellente saga.
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