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Critique de Renod


Prenez une dose de polar, une autre d'actualité, ajoutez-y une bonne portion d'histoire, mélangez le tout et vous obtiendrez « 12, rue Meckert ». Ce roman publié en 2001 s'inspire de deux scandales qui ont secoué la France au début de ce siècle : l'affaire des disparues de l'Yonne que l'auteur délocalise dans le Berry, et les malversations massives du président de l'Association pour la recherche sur le cancer. La connexion entre ces deux histoires est - avouons-le – emberlificotée et pas franchement convaincante. Mais comme l'indique nameless : « l'intrigue sert d'alibi pour élaborer une promenade historico-sociale dans les recoins de la capitale et de ses environs ». Didier Daeninckx nous offre une visite pleine de nostalgie pour nous faire découvrir des établissements aujourd'hui disparus ou réhabilités. Certains sont liés au cinéma, d'autres à la fête et au militantisme, comme la Maroquinerie, la Bellevilloise ou le Divan japonais (l'actuel Divan du Monde), des enseignes bien connues des oiseaux de nuit parisiens. Pour cet écrivain, les lieux sont imprégnés d'Histoire, un immeuble peut avoir abrité un bordel au Moyen-Âge ou une imprimerie clandestine sous l'Occupation. Comme pour ses précédents livres, Didier Daeninckx saisit le prétexte du roman policier pour évoquer ce qui s'est trouvé interdit d'existence dans les récits de l'histoire, comme ici les manipulations lancées par des officines de l'Etat. le protagoniste de ce roman se nomme Maxime Lisbonne en hommage au lieutenant colonel du même nom qui s'est illustré pendant la Commune. Son existence intrépide mérite le détour et le romancier lui a justement consacré un livre : « le banquet des affamés ». A découvrir.
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