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Critique de oiseaulire


Stig Dagerman, auteur suédois, a produit là dix nouvelles. Elles mettent l'éclairage sur des évènements de la vie, pas nécessairement éclatants ni spectaculaires, bien au contraire : le malaise chemine discrètement au travers du labyrinthe du quotidien. Une femme ne reconnaît plus l'homme qu'elle a épousé ; un gardien de phare se lamente de la saleté des plages et de la destruction de l'environnement (déjà, en 1955 !) ; le guide touristique d'un couvent voit au jour le jour sa haine envers les visiteurs grandir ; l'amitié d'un chien trop tard rencontré n'empêchera pas le suicide d'un homme ; une femme est déçue simultanément par la veulerie de son amant et de son mari, qui se qualifient, eux, "d'hommes de caractère" etc
Ce n'est pas vraiment de la psychologie, comme le précise la présentation du livre : j'y vois plutôt la plongée dans la trame de la vie, avec ses évènements minuscules et parfois déterminants.
Le style est beau (bien sûr c'est une traduction), avec des phrases courtes qui se plantent comme des banderilles dans une cible.
Ce n'est pas un livre pour les amateurs de rebondissements : il ne se passe quasiment rien, les fins ne sont pas sensationnelles, bien que parfois imprévues.
C'est de la belle littérature.
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