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Critique de IreneAdler


Un recueil de nouvelles qui ne peut laisser indifférent, que l'on s'y retrouve ou non. Ce sont peut-être des nouvelles, il n'empêche qu'elles offrent tout autant de matière à réflexion qu'un roman,j'oserai même dire, parfois plus. La plupart d'entre elles donnent une image assez réaliste de ce que pourrait être notre futur technologique et sémantique, parfois par le biais de la poésie et de la métaphore (C@ptach@ ou So Phare Away, entre autres exemples). La nouvelle qui donne son titre au recueil est la plus courte, pas forcément la moins dérangeante, puisqu'elle parle de la faculté perdue de l'homme de faire son deuil ; elle offre un écho assez troublant avec la première du recueil, qui elle parle également des extensions technologiques pour s'occuper des enfants. (Pour ceux qui connaissent (les autres, je les encourage à aller voir), ces deux nouvelles trouvent un écho dans l'épisode 1 de la saison 2 de Black Mirror.)
Je ne prétendrais pas avoir compris toutes les nouvelles, ni tout ce qu'elles peuvent impliquer. Je ne pourrais pas dire laquelle j'ai le plus aimé ; en revanche, toutes m'ont parlé à un niveau ou un autre. Outre les projections de ce que pourraient devenir nos sociétés, il y a un très grand fond philosophique (notamment Deleuze, très présent) et beaucoup d'inventions verbales (mots, tournures de phrases) Ce qui rend la réflexion sur la disparition ou la privatisation du langage plus profonde encore. L'impression d'ensemble, c'est un foisonnement, une richesse dans les histoires, toutes très différentes les unes des autres ; elles sont parfois difficiles, à lire, à comprendre, à accepter.
un recueil exigeant, qui demande une vraie disponibilité d'esprit et vers lequel je reviendrai un jour.
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