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Critique de sylviedoc


Lu ce matin avant d'aller au boulot, en une quinzaine de minutes. J'avais besoin de me relaxer avant la route et les lascars de la 6èA, mes habitués de la première heure du mardi ! Mais le rythme haletant de ce très court roman n'a pas eu l'effet attendu, au contraire, je m'attendais à voir sur mon pare-brise des notifications d'alerte du style : "attention, la camionnette qui arrive à fond derrière vous est conduite par un serial-killer spécialisé dans les profs-docs quinquas conduisant des 307 hors d'âge". Et quand mon smartphone s'est mis à sonner au fond de mon sac à midi, j'ai carrément fait un bond en m'écriant "mais qu'est-ce qu'il me veut, il n'a pas le droit de sonner quand je suis au boulot ! " Et pourtant, je n'en suis pas encore au stade de Novak, complètement accro à son brightphone, et surtout à Scarlett "une amie authentique à qui il peut tout demander", du moins c'est l'impression qu'elle donne, avec sa voix chaleureuse et ses bons conseils permanents. Avec elle, Novak peut tout faire, aller n'importe où, payer ce qu'il désire et en plus elle veille telle une mère poule sur sa santé et ses paramètres vitaux. Sauf que, ce jour-là, Novak est en danger à cause de Scarlett, convoitée par deux petites frappes en train de les courser.
Novak va vite s'apercevoir que Scarlett n'est pas omnipotente face au péril...

Ce petit texte (paru en 2014 sur le site de 01.net avant d'être édité en 2021 chez Rageot) s'adresse principalement aux ados et dénonce la cyber-dépendance qui poussée à l'extrême déconnecte complètement de la vraie vie, et rend idiot dès lors que l'écran-doudou, l'écran-mieux qu'un ami, l'écran-plus fort qu'un prof, ne fonctionne plus. Bien sûr, on n'est pas encore arrivé à la situation extrême dépeinte dans ce récit, mais...pas si loin en fait. C'est bien tourné, aisément compréhensible, et le "poème" qui conclut l'histoire fera assurément mouche sur certains accros du smartphone. Personnellement j'aurais préféré quelque chose d'un peu plus élaboré, il y avait matière à étoffer l'histoire, mais Alain Damasio a sans doute voulu toucher un lectorat adepte du "binge-reading".
A proposer à partir de 12-13 ans, voire avant.
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