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Critique de Laveze
O RÉVOLUTIONS de MARK Z. DANIELEWSKI
C'est l'histoire de la rencontre de Sam et Hailey sous le regard des fleurs, des animaux, des plantes aromatiques, des arbres, des oiseaux, des ruminants, reptiles et rongeurs. Il y a la vision de Sam et la vision d'Hailey selon la façon dont on tient le livre! L'éditeur conseille de lire huit pages de Sam puis huit pages d'Hailey en retournant le livre, ce que j'ai fait et semble la méthode la plus simple puisqu'elle permet de garder une chronologie logique. Autre particularité de ce livre dans chaque page il y a une marge qui raconte l'histoire du monde d‘un côté à partir de l'abolition de l'esclavage en 1863 et de l'autre à partir de l'assassinat de Kennedy en 1963. Chaque page a donc deux sujets distincts rappelant la présentation de la trilogie USA de Dos Passos. C'est un rythme de lecture très particulier à prendre et j'ai choisi de lire Sam et Hailey dans la continuité puis la chronologie du monde à la fin pour ne pas me disperser.
Revenons à Sam et Hailey, elle tombe amoureuse, elle est «foudrifiée» »jetant des cyclones de lave incandescente »mais Sam s'en va emportant son espoir, elle court après lui »parmi les « roches moussues et les béats bourgeons giclant de la boue ». Elle le retrouve, «il a pas intérêt à me toucher, je suis trop bon grain pour son ivraie »! Les retrouvailles les enflamment, Sam déclare »je suis vierge et toi? »Hailey tressaute »baisée par tous pas une once de moi intouchée plusieurs fois! »
A partir de leur rencontre c'est un road movie auquel on assiste, une Ford 999 Rear pour démarrer puis une Shelby Mustang moteur chaud et d'une voiture à l'autre ils tracent leur route traversent Gettysburg au volant d'une Toronado Oldsmobile avant que Sam, fatigué ne range leur Dodge Charter sur le bas côté pour se »reposer dans les fougères australes ». C'est à un train d'enfer que Sam et ses voitures nous entraînent avant de faire un stop dans un restaurant pour travailler histoire d'engranger quelques dollars. Dans la chronologie historique on aura le 19/02/1907 l'évacuation de la Mandchourie, la résistance au Guatemala et les Cubs qui battent les Tigers alors que le 30/12/1966, la Barbade devient indépendante, on dénombre 125 morts dans un village vietnamien et Jack Ruby décède. le 20/12/1966, c'est l'offensive du Têt, Papandreou est libre, 52 morts à Minerve et les déserteurs suédois.
Une véritable aventure que de lire ce roman à plusieurs facettes, c'est de la pure poésie en prose époustouflante. L'auteur sait tout du maniement des mots, il en joue( en abuse parfois) les mots valises s'enchaînent, il joue des assonances et des consonances, c'est un brillant virtuose qui n'hésite pas à parsemer son texte de passages d'un érotisme torride.
On est dans un Thelma et Louise qui ébouriffe, on est sonné, groggy, saoulé de mots qui claquent et qui frappent. du grand art, de la poésie romanesque. Quant aux événements reliés aux dates, ils mélangent allègrement le sport à la politique, les faits divers à la science, les guerres à la vie des »people » sans que l'on puisse distinguer un lien quelconque entre eux. Une sorte de redimensionnement de l'histoire humaine sur 350 pages.
C'est l'histoire de la rencontre de Sam et Hailey sous le regard des fleurs, des animaux, des plantes aromatiques, des arbres, des oiseaux, des ruminants, reptiles et rongeurs. Il y a la vision de Sam et la vision d'Hailey selon la façon dont on tient le livre! L'éditeur conseille de lire huit pages de Sam puis huit pages d'Hailey en retournant le livre, ce que j'ai fait et semble la méthode la plus simple puisqu'elle permet de garder une chronologie logique. Autre particularité de ce livre dans chaque page il y a une marge qui raconte l'histoire du monde d‘un côté à partir de l'abolition de l'esclavage en 1863 et de l'autre à partir de l'assassinat de Kennedy en 1963. Chaque page a donc deux sujets distincts rappelant la présentation de la trilogie USA de Dos Passos. C'est un rythme de lecture très particulier à prendre et j'ai choisi de lire Sam et Hailey dans la continuité puis la chronologie du monde à la fin pour ne pas me disperser.
Revenons à Sam et Hailey, elle tombe amoureuse, elle est «foudrifiée» »jetant des cyclones de lave incandescente »mais Sam s'en va emportant son espoir, elle court après lui »parmi les « roches moussues et les béats bourgeons giclant de la boue ». Elle le retrouve, «il a pas intérêt à me toucher, je suis trop bon grain pour son ivraie »! Les retrouvailles les enflamment, Sam déclare »je suis vierge et toi? »Hailey tressaute »baisée par tous pas une once de moi intouchée plusieurs fois! »
A partir de leur rencontre c'est un road movie auquel on assiste, une Ford 999 Rear pour démarrer puis une Shelby Mustang moteur chaud et d'une voiture à l'autre ils tracent leur route traversent Gettysburg au volant d'une Toronado Oldsmobile avant que Sam, fatigué ne range leur Dodge Charter sur le bas côté pour se »reposer dans les fougères australes ». C'est à un train d'enfer que Sam et ses voitures nous entraînent avant de faire un stop dans un restaurant pour travailler histoire d'engranger quelques dollars. Dans la chronologie historique on aura le 19/02/1907 l'évacuation de la Mandchourie, la résistance au Guatemala et les Cubs qui battent les Tigers alors que le 30/12/1966, la Barbade devient indépendante, on dénombre 125 morts dans un village vietnamien et Jack Ruby décède. le 20/12/1966, c'est l'offensive du Têt, Papandreou est libre, 52 morts à Minerve et les déserteurs suédois.
Une véritable aventure que de lire ce roman à plusieurs facettes, c'est de la pure poésie en prose époustouflante. L'auteur sait tout du maniement des mots, il en joue( en abuse parfois) les mots valises s'enchaînent, il joue des assonances et des consonances, c'est un brillant virtuose qui n'hésite pas à parsemer son texte de passages d'un érotisme torride.
On est dans un Thelma et Louise qui ébouriffe, on est sonné, groggy, saoulé de mots qui claquent et qui frappent. du grand art, de la poésie romanesque. Quant aux événements reliés aux dates, ils mélangent allègrement le sport à la politique, les faits divers à la science, les guerres à la vie des »people » sans que l'on puisse distinguer un lien quelconque entre eux. Une sorte de redimensionnement de l'histoire humaine sur 350 pages.
