>
Critique de JunoR
On croit lire un récit intime, presque indiscret, de la courte relation entre deux témoins d'un mariage manqué, mais en refermant le livre, on se retrouve avec un goût de trop peu, un sentiment d'«à côté» vraiment décevant.
En effet, l'auteur a mit une très grande partie de lui-même dans le personnage de Wolf, qui s'en trouve puissant, très juste et très beau, mais il n'a presque rien gardé pour Lena. du coup, ce second personnage est pauvre, presque absent, la réplique est faible et le duo ne fonctionne pas. On pourrait même dire qu'il n'y a pas de duo, que Wolf est seul dans cette villa au bord de la Mer du Nord et que c'est un roman solitaire que F. Dannemark nous propose là.
J'ai pourtant apprécié la danse des deux protagonistes inégaux jusqu'au moment fatidique où ils se rejoignent dans un lit. Curieusement, à partir de là, le peu de puissance que Lena possédait s'est évaporée pour ne devenir que vague brume, puis disparaître complètement. J'aurais préféré alors que l'auteur assume la fusion ultime de ses deux personnages en un seul, l'un dont la personnalité trop effacée ou trop fade est dévorée, absorbée par l'autre, plutôt que d'essayer de rétablir la distance et la distinction entre les deux. Toute la crédibilité du roman s'est perdue là, en ce qui me concerne.
Néanmoins, je tiens à ajouter que l'écriture est remarquable, en particulier la description des ciels, des paysages, des atmosphères, de la maison, de l'ambiance sonore, etc. le décor donne finalement mieux la réplique à Wolf que Lena et peut-être que cela aussi aurait du être assumé par l'auteur pour que le roman fonctionne.
En effet, l'auteur a mit une très grande partie de lui-même dans le personnage de Wolf, qui s'en trouve puissant, très juste et très beau, mais il n'a presque rien gardé pour Lena. du coup, ce second personnage est pauvre, presque absent, la réplique est faible et le duo ne fonctionne pas. On pourrait même dire qu'il n'y a pas de duo, que Wolf est seul dans cette villa au bord de la Mer du Nord et que c'est un roman solitaire que F. Dannemark nous propose là.
J'ai pourtant apprécié la danse des deux protagonistes inégaux jusqu'au moment fatidique où ils se rejoignent dans un lit. Curieusement, à partir de là, le peu de puissance que Lena possédait s'est évaporée pour ne devenir que vague brume, puis disparaître complètement. J'aurais préféré alors que l'auteur assume la fusion ultime de ses deux personnages en un seul, l'un dont la personnalité trop effacée ou trop fade est dévorée, absorbée par l'autre, plutôt que d'essayer de rétablir la distance et la distinction entre les deux. Toute la crédibilité du roman s'est perdue là, en ce qui me concerne.
Néanmoins, je tiens à ajouter que l'écriture est remarquable, en particulier la description des ciels, des paysages, des atmosphères, de la maison, de l'ambiance sonore, etc. le décor donne finalement mieux la réplique à Wolf que Lena et peut-être que cela aussi aurait du être assumé par l'auteur pour que le roman fonctionne.
