Intrigue sympathique, mais pas inoubliable ce court roman noir du père du commissaire
San-antonio.
J'avais lu à propos des débuts de
Frédéric Dard, qu'après avoir éreinté ce courant littéraire naissant venu d'outre-Atlantique, il s'y était finalement converti et adonné, grandement influencé par Cain, Thompson et Irish.
Il m'a effectivement semblé retrouver un peu de
James M. Cain et
Jim Thompson dans le personnage féminin de Dard.
Un détail, à retenu mon attention, à quelques reprises il use du mot "nègre".
En littérature, je me méfie des anachronismes, j'ignore quelle connotation pouvait revêtir le terme en 1957.
Plus que le mot c'est le contexte ambigu dans lequel il apparait qui m'interpelle.
Le personnage central, revenant en France après des années passées en Afrique se plaint d'avoir souffert je cite "d'une indigestion de nègres", plus loin, Paris n'a pas changé, il y a juste plus de "nègres" qu'avant. A la fin du roman, déçu par ce qu'il vient de vivre, il envisage son retour en Afrique, "retrouver les négresses dociles au sexe mutilé".
A qui attribuer ces réflexions ? au personnage ? à l'auteur ? à l'époque ?
Comme on dit dans le Canard, pan sur le bec monsieur Dard.