AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de ntchoubis


Tout commence par la visite de San-Antonio et Pinaud chez Albo, Fernand Albohaire, tailleur et ami du commissaire. L'objectif est de loquer Pinuche comme un lord.

Une fois l'essayage terminée, Fernand propose un apéritif au bistrot d'à côté. Là-bas, Albo, le regard rêveur, dit qu'il y a quelque chose de mystérieux à Fontenay-sous-Bois, le coin où il habite. Non loin de chez lui, il y a une maison en construction abandonnée. le propriétaire est entré dans un pylône à haute tension au volant de sa bagnole. Il y a quelques mois il y a vu une vielle bagnole immatriculée dans l'Isère avec un vieux numéro. Personne ne travaille dans la propriété mais, la guinde s'y trouve toujours. La police prétend que la voiture n'a jamais été signalée comme volée.

L'examen de la voiture par San-A et Albo relève:
- Primo, selon la plaque d'identité du propriétaire, la guinde en question appartient à un certain Auguste Viaud, 7, boulevard Rey — Grenoble.
- Deuxio, le coffre est devenu une tombe pour ce ladit Viaud.

«Vraisemblablement, ce bonhomme a été passé par les armes, voyez, le temporal est fracassé et il a une balle de revolver dans le citron !»

Le médecin dit que la mort de Viaud remonte à quinze ans, c'est-à-dire elle s'est passée pendant la dernière guerre…
-------
C'est le quatrième san-antonio écrit et paru en 1956. Comme la plupart des volumes de cette époque, «Les doigts dans le nez» nous renvoie aux années de guerre, à l'espionnage, au fait que «tout homme sent le cadavre», comme dit le proverbe sénégalais, et que tout homme a un cadavre (ou, si vous voulez un squelette) dans le placard.

San-A mène l'enquête en solo, mais en compagnie de Nicole, sa souris, jusqu'au temps où elle planque le commissaire à Grenoble.

«Les plaisanteries les plus courtes sont les meilleures, lit-il. Je retourne à Paris. Signé : Nicole.»

Il est à noter le brigadier Bazin, l'un des personnages secondaires du livre. Son langauge ressemble pas mal à celui de Bérurier des volumes à venir.

«— Z'a votre service, m'sieur l'c'm'saire !»

Ce polar n'est ni bon ni mauvais par rapport à ces homologues précédants de la série. L'humour est déjà en pleine forme. Il y en a de l'action, du travail des cellules grises, des métaphores colorées, des digressions lyriques et même un peu kamasutresques, toutes les marques de fabrique signée San-Antonio, quoi!

Ce qui manque pour le moment, c'est l'intrigue qui reste un peu niase et l'intégrité de la verve en plaisenteries et en action.

Mais ça va viendre.

À noter :
1. Par rapport à «A tue… et à toi» le poids de San-A reste presque intacte: «Je lève mes quatre-vingts kilos de charge utile» (contre «quatre-vingts et quelques kilos»).
2. Fernand Albohaire, dit Albo, est un ami de San-A, ansi que son tailleur.
3. Bérurier, qui sort de l'hosto (en savoir le pourquoi du comment: Ça tourne au vinaigre) «passe sa convalescence à la maison Parapluie» […]».
Lien : https://autodidacteblog.word..
Commenter  J’apprécie          10



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}