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Critique de Seraphita


Alors qu'elle vient rechercher sa fille après l'école chez sa mère, une femme décide de rejoindre la mer, à cinq heures de route. Ce soir, elle ne rentrera pas chez elle. Elle va emmener sa fille loin, à l'abri, en bord de mer. Commencent alors l'inquiétude puis les recherches pour les retrouver.

« le Mal de mer » est un roman bref de Marie Darrieussecq. le titre contenait une promesse séduisante, tenant dans l'homophonie du mot « mer ». S'il est bien question de l'exploration des liens mère-fille sur deux générations, la forme de l'intrigue est déroutante.

L'écriture se veut travaillée. de nombreuses descriptions émaillent le propos, usant de métaphores qui m'ont semblé par trop abstraites. On peine à se représenter les différentes scènes tant la forme est alambiquée. L'intrigue reste complexe à suivre car l'auteur passe abruptement d'une voix narrative à une autre et ne donne au lecteur que trop peu d'indices pour pouvoir comprendre qui parle et à quel moment, hormis un « il » ou un « elle ».

Pas de prénoms, simplement l'anonymat d'une forme dans laquelle on se glisse pour en pénétrer directement l'intimité des pensées. le propos semble écrit de l'extérieur des personnages, ce qui rend difficile la résonance émotionnelle. L'ensemble reste donc froid, abstrait, lointain. Demeurent quelques beaux passages sur le plan stylistique qui puisent leur inspiration dans l'apparent paradoxe de la mer, entre constance et mouvance.

« le Mal de mer » se veut un voyage en bord de mer qui ressemble finalement à un récit onirique : on attrape ici ou là quelques images, fuyantes, fugaces, qui s'enfuient au réveil. Une fois fini, reste la sensation d'un brouillard, d'une étrangeté d'un monde dans lequel on n'a pu pénétrer, la torpeur d'un songe inquiétant.
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