AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Unhomosapiens


Je découvre la poésie de Mahmoud Darwich. C'est une poésie politique, de revendication politique. Posant le constat d'une situation politique inextricable. Celle du conflit israélo-palestinien. L'auteur a subi de plein fouet, dès l'enfance l'exil forcé au Liban puis le retour dans son pays qui n'était plus tout à fait son pays. Cet événement a conditionné sa vie. Sa poésie est à l'image de sa vie tourmentée, à la recherche incessante de ses origines. Il essaie de comprendre. Pourtant, on ne sent pas de haine, juste la description poétique des faits. Dans son champ lexical, on retrouve souvent les mots : fusil, amour, père, mère, femme, sein, terre, olivier, prison, colombe, paix… On passe souvent de la paix à la prison, où l'inverse. Cette anthologie recoupe à peu près toutes les périodes de création poétique dans l'ordre chronologique. Lorsque l'on lit les notes bio-bibliographiques de Subhi Hadidi à la fin du recueil on apprend que chaque période correspond à des événements historiques particuliers en lien avec la vie de l'auteur. Je ne l'ai pas vraiment ressenti. Je me suis laissé bercer par la chanson des mots, par les associations lexicales surprenantes. A travers sa poésie, j'ai ressenti un peu de mon bref passage touristique en Palestine de Jéricho à la mer Morte. Lui qui nous confie à un moment qu'il s'est senti touriste de passage en sa propre terre, sans la liberté laissée aux touristes habituellement. C'est cette terre qu'il nous conte, cette « terre étroite ».
J'en ai discuté avec mon amie israélienne, pensant qu'elle s'emporterait contre ce chantre de la revendication palestinienne. Eh bien non, elle m'a même appris que Mahmoud Darwich était enseigné à l'université de Jérusalem et très apprécié par la gauche israélienne. Tant les deux cultures sont imbriquées depuis des temps reculés, Toujours dans les notes de Hadidi, on peut litre que «  Lyrisme intimiste et lyrisme épique sont pleinement réconcilié chez le poète qui chante la douleur née du tiraillement du Palestinien entre son image imposée de héros-victime et celle de l'homme aspirant à une vie banale, semblable à celle de tous les les êtres. »
Commenter  J’apprécie          496



Ont apprécié cette critique (46)voir plus




{* *}