C'est à l'occasion d'un concert de
Rodolphe Burger programmé à la Scène nationale de Sète, où il rendait hommage au poète palestinien en mettant en musique ses poèmes, que j'ai découvert
Mahmoud Darwich. Ce ne fut d'ailleurs qu'à l'annonce de son décès que j'entendis parler de lui pour la première fois ! Quand je vis l'hommage qui lui fut rendu et le retentissement que cet événement souleva dans les pays arabes, je su que je passais à côté d'un auteur d'exception.
Sans le savoir , j'ai acheté une anthologie de ses poèmes. Cela m'a un peu irrité, car je ne suis pas un adepte de ces regroupements forcément subjectifs dans la sélection et les rapprochements. Mais cette anthologie a tout de même le mérite d'avoir été établie par l'auteur lui-même. Cela permet d'observer ce qu'il a voulu présenter de son oeuvre (des années 1960 aux années 1990). Non pas ses plus beaux poèmes, non pas les plus essentiels, mais ceux qui marquent une progression, une évolution allant des préoccupations extérieures d'un poète palestinien confronté aux traumatismes du conflit avec Israël, à la recherche d'une obscurité toute intérieure propre à un homme qui approche de sa fin. C'est donc toute la vie de
Darwich qui passe sous les yeux du lecteur, les transformations d'un homme profondément marqué par son exil forcé, les mutations d'un poète de la Méditerranée, érudit de sa grande et longue histoire, amoureux de sa nature et de sa culture.
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