Le calme dont elle faisait preuve inquiétait Max. Il se demandait si ce rôle de guide ne lui avait pas fait perdre la tête.
Cette humilité qui te caractérise...fait de toi un être à part Max. Tu es exigeant. Avec toi , avec les autres. (...) il faut comprendre la douleur de l'autre, entrer en résonance pour le suivre. Et pour ce faire, il faut l'avoir soi-même expérimenté.
Les enfants, c'est le plus grand risque que tu puisses prendre. Avec ton profil c'est pas étonnant que t ai passé ton tour !
Si seuls les aventuriers inspirait les romans d'aventure, le monde serait mal barré !
L'auteur n'est qu'un guide. Il propose des univers à ses lecteurs qui se les approprient. L'auteur dessine un plan et chaque lecteur
construit son monde. Il en devient aussi le héros. Le lecteur est le seul créateur, finalement. En cela, il y a autant de lectures d'une œuvre qu'il y a de lecteurs.
Les promesses que l'on se fait à soi-même sont celles que l'on néglige le plus.
On ne va pas en faire une mauviette. S'il ne peut pas combattre les microbes, comment luttera-t-il contre les cons?
Avec son travail, Max n'avait pas le temps d'avoir une famille, d'aller aux fêtes de l'école, de vérifier les devoirs.
En fait, il n'avait le temps de rien. Ni d'avoir des enfants, ni d'avoir des amis. Encore moins de lire.
Le roman, la fiction, c'était pour ceux qui n'avaient pas un vrai travail comme le sien.
De la même manière que la crédibilité des témoins sur une scène d’accident se jauge au regard des divergences de leur propos, la sincérité d’une lecture dépend de la singularité des émotions qui surviennent chez le lecteur.
Au regard du guide, Max comprit que l'on ne pouvait pas mourir dans la mort. Il se sentit stupide et s'en voulut. Il connaissait bien ce sentiment de ne pas se sentir assez: assez intelligent, assez cultivé. Il l'avait accompagné tout au long de ses études, puis quand il avait commencé à travailler au milieu de professionnels multidiplômés. Ce sentiment s'était un peu atténué avec le temps jusqu'à ce qu'il débarque ici.