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Critique de Altervorace


Si tu traînes souvent tes guêtres par ici ami-lecteur, tu sais déjà sans doute pas mal de choses sur mon rapports aux partenariats et combien je tiens à garder ma liberté… Voilà pourquoi j'aime autant les opérations Masse critique sur Babelio, parce que mes articles parfois assassins – du moment qu'ils restent argumentés – n'ont jamais été un frein à ma participation. Pourquoi je parle de ça ? Car cela me permet de prendre des risques et de choisir des ouvrages que je n'aurais pas lu autrement. Et parfois sans que je le sache… Car quand je suis tombée sur le résumé des Indécis, je ne me suis pas posé plus de questions et j'ai foncé…

Je n'avais donc pas conscience de sortir de ma zone de confort. Tu me connais ami-lecteur, je ne me renseigne sur un bouquin qu'après coup. Voilà pourquoi je n'ai pas tout de suite su que Les Indécis paraissait dans la collection Instants suspendus chez L'Archipel. Collection présentée ainsi sur le Net : Les romans de cette nouvelle collection sont des bulles de tendresse. Une pause pour prendre de la hauteur dans nos vies bousculées. Bon, bon, bon… C'est le moment où je confie combien je reste insensible à toute la mouvance littéraire feel-good. Pour preuve, la rareté du genre sur le blog… En fait, mon sentiment va sans doute plus loin que l'indifférence… le simple fait de décider qu'un livre a pour objectif de me faire me sentir « bien » me donne de l'urticaire. Ici, la collection en question semble aller encore plus loin en nous promettant une « bulle de tendresse » pour « prendre de la hauteur ».

En ouvrant le roman d'Alex Daunel, je me sentais plus inquiète qu'impatiente. Ben ouais… Alors ? Est-ce que j'avais raison de me méfier des Indécis ?

C'est là que je le confirme : j'ai raison de ne pas « trop » me renseigner sur les livres qui rejoignent ma PAL ! Ce que je craignais avant de me plonger dans Les Indécis, c'était de me coltiner un bouquin rose-bonbon, sans nuance et sans surprise. Sauf que nan. Vraiment pas…

Bon je ne vais pas te mentir, le roman n'accomplit pas un sans faute… Pourtant il n'a pas les défauts que j'imaginais. Tout d'abord, lors des premières pages, je me suis réjouie de l'originalité de la trame… Max, le héros, vient de mourir et a pour obligation de choisir son genre littéraire. Lui qui ne lit plus de fiction depuis longtemps. Lui qui n'aime pas prendre de risque. Lui qui semble si superficiel et ennuyeux. Après cette bonne surprise, je commençais à penser que ce héros imparfait, agaçant, voire un tantinet insupportable, allait se transformer au contact de cette après-vie. Que très vite, trop vite, il deviendrait un héros lucide, bon, bienveillant, généreux. Bien heureusement, il ne se transforme pas, il se révèle. Il n'est pas agaçant parce qu'il n'a pas appris sa leçon mais bien car nous, lecteurs, nous le connaissons mal, nous le comprenons mal. Tout le travail de sa guide, cette fameuse professeure de français, est justement de découvrir qui il est, derrière sa peur et son désespoir d'être mort.

Avec tout cela, Les Indécis aurait pu se hisser dans le haut de mon classement personnel… Sauf que le récit souffre d'un rythme inégal. Si le début nous enchante et la fin nous enthousiasme, le milieu s'essouffle et j'avoue qu'il m'a fallu un brin de volonté pour ne pas délaisser ma lecture.

Reste un bon roman, avec quelques bonnes surprises et qui, effectivement, m'a fait du bien sans tomber dans la facilité naïve du développement personnel démonstratif.
Lien : http://altervorace.canalblog..
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