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Critique de tynn


tynn
05 septembre 2017
"On n'est pas obligé d'aimer sa mère".

Après un décès, faire le tri des choses matérielles s'impose communément aux vivants. Pour une fratrie, c'est un moment particulier qui s'inscrit dans la confrontation des souvenirs, la tristesse et la nostalgie et souvent la gêne de s'introduire dans une intimité de parents.
Ça peut aussi être un moment de bilan quand les relations familiales ont été compliquées, entre amour et désamour. C'est, dans tous les cas, l'occasion de tester le socle et la complicité de la cellule fraternelle, de comprendre son importance dans la continuité familiale.

Le livre de Sonia David est classé roman mais on imagine bien la part personnelle que l'auteure y a mis. Ici, deux parents disparaissent en peu de temps et la romancière en décortique les moments de deuil, propices aux réminiscences, à l'introspection et au partage. La maturité et le chagrin sont parfois éclairants sur les blessures du passé et la compréhension des êtres. Avoir en commun la même enfance n'est pas la garantie de l'harmonie des adultes devenus.

Difficile de solder une vie de parent, de se "dépêtrer de l'enfance", d'exhumer le meilleur au sein des rancoeurs accumulées. Un passage obligé pour bon nombre d'être nous, pour qui ce récit va faire écho.

Touchant, attendrissant, cocasse, fraternel, nostalgique...
On tourne sans peine les pages de ce beau témoignage filial à une voix (cette fille en peine qui sait si bien parler de ses soeurs), porté par l'écriture fluide et élégante et par une sensibilité à fleur de plume.

(remerciements à NetGalley et aux Editions Robert Laffont)
Rentrée Littéraire 2017
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