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Critique de Root


Elle court. Sa vie ne tient qu'à ses dernières forces. le froid l'engourdit. Lui chemine toujours plus vite et ne la lâchera pas. L'affrontement se rapproche, mais de ce duel inégal, il n'en restera qu'un. Ambre et Tristan se livrent eux aussi un étrange duel. N'importe quel couple aurait profité de ces vacances, un couple marié… pour le meilleur. À cet instant, plus que jamais peut-être, ils sont unis pour le pire. Stephen, lui, a d'autres soucis. Sa voiture ne répondait plus, il a évité le drame de justesse. Il lui faut trouver un abri pour son fils et lui, la nuit tombe vite. Mais loin de le rassurer, les lumières de la ville lui semblent tout à coup bien hostiles. Les choses ne sont guère plus claires en plein jour : voilà qu'un inconnu vous arrête pour vous remettre un livre avec d'étranges instructions…

Et « c'est en ouvrant ce livre que tout commença »…

La nouvelle n'est pas un exercice facile. Je le dis souvent, parce qu'on pourrait croire que, mais l'auteur dispose de peu de temps pour vous emmener là où il le souhaite. À lui de trouver les quelques mots qui suffiront à créer une ambiance, le petit truc qui donnera de la consistance à ses personnages. À lui surtout de vous berner vite fait bien fait, se réjouissant déjà de votre mine déconfite lorsque vous découvrirez le fin mot de l'histoire. Une nouvelle, c'est une chute qui vous donne envie de revenir en arrière pour traquer les indices que vous avez laissés passer. Comme moi, vous relirez chacune de celles-ci en soupirant : vous vous êtes fait avoir. C'est là qu'est tout le plaisir ! Ou presque. Parce que, aussi, David Ruiz Martin écrit très bien, disons-le simplement. Les métaphores, les adjectifs, les sensations, sans superflu, tout y est. Ces choses auxquelles on ne pense pas et qui nous saisissent.

Des bords du lac de Neuchâtel à l'Oregon en passant par Madrid, La face cachée de l'arc-en-ciel suspend le temps dans la douleur, le distance, le dilate jusqu'à la folie et vous laisse la très agréable impression d'avoir arrêté de respirer pendant 173 pages.

Avec une mention spéciale à Instincts primaires et Si près des ombres, et mes remerciements à l'auteur pour sa confiance.
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