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Critique de Ode


Torrieu ! C'est de valeur d'avoir si vite terminé cette histoire-là qui m'a pas déplu pantoute. À cette heure, je remercie chaudement Babelio et les éditions Kennes qui ont été bien fins de m'offrir ce roman lors de la dernière opération Masse Critique.

Bon, pour être sûre que tout le monde me suive, je passe au français du vieux continent pour vous dire combien cette immersion dans le Québec rural des années 1901-1902 m'a charmée par ses personnages et son vocabulaire hauts en couleur.

"L'engagement" est le premier des 4 tomes de la saga "Un bonheur si fragile" écrite par Michel David, auteur québécois prolifique et populaire décédé en 2010. Nous y suivons les aventures de la blonde Corinne Joyal, mariée à 19 ans avec Laurent Boisvert, un jeune homme du village voisin. Issue d'une famille pieuse, aimante et généreuse, Corinne se rend compte qu'il en va tout autrement dans sa belle-famille, sous l'égide de son beau-père, pingre au coeur sec, en conflit avec le curé du village sur le lieu de reconstruction de l'église. Quant à son mari, il pense plus à s'amuser qu'à travailler. Mais il en faut plus pour décourager notre héroïne au grand coeur, qui semble grandir et s'affirmer à chaque épreuve...

Ayant adoré une autre saga québécoise, "Le goût du bonheur" de Marie Laberge, c'est bien volontiers que j'ai entamé celle-ci, dont la couverture, dessinée par Loisel, est très attirante. Il aurait cependant été judicieux d'ajouter un glossaire en fin d'ouvrage pour expliquer les mots et expressions typiquement québécois, comme ce fameux « pantoute » signifiant « du tout ». Au contraire de Marie Laberge dont les personnages évoluent dans la haute société, Michel David a choisi de peindre un milieu modeste, essentiellement agricole. Rythmé par les saisons et la traite des vaches, le labeur est dur et les joies rares. Les hommes sont dévolus aux travaux des champs, les femmes à l'entretien de la maison et aux enfants, sous l'oeil du clergé qui entend tout contrôler. le style est simple et la narration, purement chronologique, repose sur des dialogues procurant au récit une efficacité théâtrale.

Dans le langage chantant de Michel David, la campagne québécoise prendrait presque un air de Pagnol... à l'accent près ! Aussi me suis-je régalée de ce roman de terroir, captivant et dépaysant comme doit l'être une lecture de vacances.
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