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18 septembre 2012
Il est plaisant de retrouver Mike Davis, sa plume acérée dans les six textes mis aujourd'hui à disposition : « A court de chewing-gum », « Crash club », « Manif de conducteurs », « Obama peut-il voir le Grand Canyon ? », « Toma el valle : en direct de la révolution » et « Les dix commandements du militant ».

L'auteur nous parle de Occupy Wall Street et de la place publique « c'est encore sur la place publique que prospère le mieux l'auto-organisation militante, et c'est encore dans la libre discussion que se cristallise la volonté politique », des trois piliers du McWord (« la consommation américaine, la stabilité européenne et la croissance chinoise »). Il compare, dans un texte de 2008, l(a) (im)possible politique d'Obama en regard de la politique rooseveltienne, ou nous invite à être radical pour « parvenir à la démocratie économique ; en l'espèce, à un système où les gens ordinaires décideraient de grandes questions comme les dépenses sociales, les taux d'intérêt, les transferts de capitaux, la création d'emplois, le réchauffement climatique… Si le débat ne porte pas sur le pouvoir économique, alors il ne sert à rien »

J'ai particulièrement été intéressé par « Toma el valle : en direct de la révolution », la description de la mobilisation d'El Centro, le programme couvrant les droits des migrants, l'opération anti-Wind, le féminisme et les droits des anciens combattants.

L'auteur nous rappelle l'importance de ne pas laisser nier, enfouir les mémoires, de faire connaître les histoires, les luttes « il est fondamental de relayer les histoires venues de l'Amérique profonde et de ses marges dans les médias nationaux. le récit de la contestation doit devenir la fresque des luttes menées par les gens ordinaires… ».

Dans « Les dix commandements du militant », il énonce et explique des taches/orientations, sur l'auto-organisation, le caractère nécessairement temporaire et révocable des directions, le remplacement régulier des porte-paroles, la place de la démocratie représentative, les alliances, l'importance de « Occupy the Hood » (Occupez le quartier, mouvement initié par de jeunes militant-e-s noir-e-s), la construction d'infrastructures répondant aux besoins élémentaires, la diversification des manifestant-e-s (gens de couleur, syndicalistes), l'emploi des mots du quotidien, etc.
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