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Cameron, photographe dans un service de topographie, s'installe dans une maison louée en bord de baie et souhaite se consacrer aux portraits. Mais très rapidement il reprend comme sujet principal les paysages. D'étranges phénomènes visuels ponctuent alors ses travaux, des ombres, des silhouettes fugaces, des mouvements dans la végétation. des présences qui lui permettent de faire revivre le passé de cette baie difficile.

La baie des Français est un lieu sauvage, qui jouxte l'autre baie, celle qui  abritera Melbourne, mais le récit de Liam Davison revient sur les premiers explorateurs et colons qui ont tenté une installation dans cet environnement hostile. Ce sont les chasseurs de phoques comme Kerrison, les aborigènes pourchassés ou les entrepreneurs - comme Jasper -  qui pensent triompher de l'eau, en disciplinant les ruisseaux, creusant le canal de Cinq-miles, s'entêtant à éliminer la vase qui irrémédiablement empêche la circulation des cours d'eaux et qui redessine constamment les paysages et les bancs de sable. Tel un Sisyphe des temps modernes, Jasper continue inlassablement sa mission, en dépit de tous les échecs. C'est aussi le cueilleur de sel qui sabote les barges transportant des glacières qui permettraient une conservation de la viande et qui concurrencent  les salaisons traditionnelles.
J'ai trouvé la lecture de la baie des Français quelquefois difficile, très lente mais au final envoûtante. Liam Davison y mêle plusieurs récits et plusieurs époques et reconstitue par petites touches, la mosaïque historique de cette baie convoitée comme site stratégique pour l'installation de comptoirs mais qui au final, voit le triomphe constant de la nature et surtout de l'eau avec la vase charriée inlassablement contre laquelle rien ni personne ne peut lutter.
Un récit qui m'a fait penser au film Les caprices d'un fleuve, pour ceux qui s'en souviennent, un récit lent, imprégné d'humidité, naviguant dans les méandres de l'eau et de la vase, un récit au pouvoir lancinant qui inocule son rythme  au gré des réminiscences du passé.
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