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Critique de palamede


Kéthévan Davrichewy voulait écrire l'histoire de son arrière-grand-père, Joseph, un « camarade » de jeux et de révolution de Sosso, le jeune Staline, mais comme il y avait personne pour répondre à ses questions elle a décidé de faire un roman de sa vie.

Le personnage est effectivement mystérieux, il ne voulait pas de liens serrés avec sa famille et a transmis son esprit d'indépendance à ses enfants, et romanesque parce qu'il est né en Géorgie, à Gori, où il côtoie pendant toute sa jeunesse son contemporain Joseph Staline dans un jeu de rapports de forces qui durera toute leur vie.

De leur lien de parenté supposée, à cause d'une ressemblance physique et d'une proximité des deux familles, à leur participation, active mais séparée, dans la mise en place de la révolution par des moyens souvent violents, les deux hommes ont gardé semble-t-il une rivalité qui se transforme en crainte de Joseph envers Staline quand celui-ci est au pouvoir (on le comprend).

Exilé en France, Joseph refuse de revenir en URSS quand Staline lui en fait la proposition. Après avoir eu une vie bien remplie dont les parts d'ombre sont légions, il finit donc sa vie à Paris avec quelques rares amis mais sans les liens familiaux qui auraient permis à l'auteure comme à son père de s'approprier l'histoire de leur ancêtre.

Reste que Kéthévane Davrichewy, dans cette recherche de son histoire personnelle inaboutie, en reconstituant, avec talent et précision, les différentes étapes de la fin du tsarisme pour nous éclairer sur la période géorgienne de son aïeul, donne à son roman une valeur historique indéniable.
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