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Critique de boudicca


Fan inconditionnelle de Thomas Day dont aucun ouvrage ne m'a jusqu'à présent déçue, c'est sans guère d'appréhension que je me suis plongée dans la lecture de ce roman fantastique dans lequel l'auteur dévoile son grand amour pour l'Asie et sa culture. J'avais bien raison de ne pas m'en faire, « La cité des crânes » se révélant sans surprise aussi réussi que les précédents livres de l'auteur qui nous entraîne ici sur les pas d'un certain Thomas Daezzler, trentenaire un peu paumé membre d'une organisation secrète exilé en Thaïlande. le roman est somme toute assez bref et se décline en trois parties consacrées chacune à une étape de la vie du protagoniste : son expatriation en Asie, sa rencontre décisive avec le patron et les prostituées d'une petite gesthouse du pays, et enfin son expédition dans la jungle laotienne vers Tham Hua, la fameuse cité des crânes. C'est avec intérêt que l'on suit les pérégrinations et l'évolution de cet héros attachant, bien que l'histoire à proprement parler ne débute véritablement pas avant la moitié du roman et que l'action se limite à la toute dernière partie.

Malgré cette lenteur dans le rythme, on se laisse aisément captiver par l'intrigue et surtout par le décor. Thomas Day brosse en effet un portrait sans concession du continent asiatique, et plus spécialement de la Thaïlande, pays pauvre en pleine modernisation où le tourisme sexuelle constitue l'une des principales sources de revenu. Comme souvent dans ses romans, l'auteur ne se prive ainsi pas d'inclure des scènes de sexe détaillées, ni d'utiliser un langage souvent très cru (voir à ce propos le dernier recueil de nouvelles de l'auteur, « Women in chains », dans lequel on retrouve les mêmes caractéristiques). Ajoutez à cela des références musicales, cinématographiques ou littéraires savamment distillées, des personnages attachants et à la personnalité fouillée, un décor dépaysant, une intrigue simple mais parfaitement maîtrisée, et vous obtiendrez un roman divertissant et très prenant (tout juste pourrait-on regretter de voir l'idée de cette République invisible trop peu exploitée).

Thomas Day nous livre avec « La cité des crânes » un roman d'une grande simplicité où le fantastique occupe finalement assez peu de place et qui vous fera sans aucun doute porter un regard différent sur ce fascinant continent qu'est l'Asie. Encore une belle réussite à mettre sur le compte de cet auteur aussi prolifique que talentueux que je ne me lasse décidément pas de lire.
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