Étant grand lecteur de romans policiers, il a profité de l’occasion pour me poser nombre de questions sur la technique du meurtre en littérature.
La dissimulation procure une griserie unique.
Un homme est incapable de porter seul le poids de certains actes; son secret lui échappera tôt ou tard. La conscience, véritable agent provocateur, n'est-elle pas le pire ennemi du criminel ?
J’ai parlé ce matin au sergent Elder : quatre-vingt dix kilos de muscle et d’os contre un milligramme environ de cervelle, l’œil arrogant et torve de l’imbécile investi d’autorité. Impossible de s’entretenir librement avec un policeman. Pourquoi ? Parce que la crainte est communicative, sans doute. Le policier est toujours sur la défensive, avec les membres de la classe dirigeante qui peuvent lui rendre la situation intenable s’il fait un faux pas comme avec les gens modestes pour lesquels un représentant de l’ordre est nécessairement un ennemi.
Un nouveau silence tomba. Un silence chargé d'électricité, comme celui qui écrase la nature quand un orage est passé sans éclater et qu'un autre se prépare.
Le grand Gaboriau a dit: "Soupçonnez ce qui paraît probable et commencez par croire ce qui semble incroyable".
L'expression de la bouche aux lèvres fines pouvait être un blâme muet pour ce rire sauvage, éclatant sous la fenêtre d'une chambre mortuaire; mais elle pouvait aussi exprimer le triomphe d'une divinité apaisée... le sourire impassible d'une idole de pierre aux genoux rougis par le sang du sacrifice.